Revenir en arrière 31/01/2019 - Thailandeeducationatelier de constructionconstruction en terre

Atelier de construction en terre en Thaïlande

Plus de 50 participants motivés pour la construction d'un bâtiment en terre dans le Jardin de la Maison de l'Espoir

En 2019, la Maison de l’Espoir n’intervient pas seulement pour protéger les enfants victimes d’abus ou vivant dans des conditions de précarité extrême mais cherche également à prévenir ces situations à travers divers projets tels que la mise en place de comités de protection de l’enfance au niveau des communes, des sessions de sensibilisation pour une parentalité positive et bienveillante, le développement d’activités génératrices de revenus auprès de familles aux revenus très faibles ou encore le lancement d’un centre-ressources dans le jardin de la Fondation. C’est dans le cadre de ce dernier qu’a été organisé le 26 janvier un atelier "construction en terre" auprès d’une cinquantaine de participants parmi lesquels les enfants de la Maison de l’Espoir, les "jeunes leaders" de l’école secondaire de Pimrat ainsi que des enfants, parents et autres acteurs locaux issus de 3 communes environnantes.

Souvent négligées dans les constructions modernes, le pisé, la bauge, le torchis ou l’adobe sont des techniques de construction en terre crue utilisées depuis des siècles sur tous les continents qui présentent de nombreux avantages. Ressource naturelle et locale, 100% recyclable et non polluante, l’utilisation de la terre permet d’édifier à moindre coût des habitations avec une faible consommation énergétique et un vrai confort thermique. L’architecte Anne-Lyse Antoine, spécialiste de la construction en terre crue, le confirme : "La terre est un matériau qui restitue la chaleur de manière différée : s’il fait chaud dehors, la chaleur sera restituée douze heures plus tard ; au contraire, la fraicheur reste en journée". Une propriété particulièrement intéressante en Thaïlande où des écarts de température de 15 degrés sont souvent observés entre le jour et la nuit.

Avec l’appui technique de volontaires, nos jeunes architectes en herbe ont mis la main à la pâte (photos à l’appui !) pour entamer la construction d’un bâtiment en terre dans le jardin de la Maison de l’Espoir, bâtiment qui pourra ensuite servir de salle de réunion pour animer de prochains ateliers ou encore de salle de musique pour les enfants de la Maison et de la communauté.

Les enfants de la Maison de l'Espoir se mobilisent pour améliorer l'habitation et l'environnement des familles les plus démunies

Les bénéficiaires de cet atelier n’ont pas attendu longtemps avant de mettre leurs compétences en pratique puisque dès le lendemain, les enfants de la Maison de l’Espoir sont allés construire toilettes et salle d’eau dans la maison de la jeune Aomsin, 9 ans, accueillie auparavant au sein de la Maison de l’Espoir. Aomsin est retournée vivre chez son grand-père mais la maison ne disposait ni de toilettes ni de douche et Aomsin et son grand-père devaient utiliser la salle de bain des maisons voisines. Ce type de logement précaires fait partie d'une liste de 160 dossiers déjà instruits par les travailleurs sociaux et dont les travaux ont débuté en janvier.

Cet atelier et mise en pratique ont démontré qu’avec des coûts de construction très faibles et un esprit de solidarité entre les membres de la communauté, il est possible d’améliorer l’habitation et l’environnement de vie des familles les plus défavorisées.

Prochain atelier en vue au sein du centre-ressources de la Maison de l’Espoir : captage de l’eau souterraine et mise en place d’un système d’irrigation continue. Une thématique là-encore très pertinente dans une province qui souffre chaque année de la sécheresse et d’une pénurie d’eau.

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