Nos spécialités médicales

Les activités médico-chirurgicales de La Chaîne de l'Espoir

La chirurgie cardiaque

C’est par la chirurgie cardiaque qu’a débuté l’activité de La Chaîne de l’Espoir. Après le transfert en France d’enfants souffrant de diverses pathologies cardiaques, des missions sont organisées sur place.

Les cardiopathies congénitales sont opérées à condition qu’elles soient "simples" et pouvant être traitées par une seule opération. Il s’agit de communications interauriculaires et interventriculaires, tétralogie de Fallot, coarctation aortique et canal artériel. 

L’insuffisance mitrale rhumatismale est une complication du rhumatisme articulaire aigu et représente un lot important d’enfants pouvant bénéficier d’une intervention réparatrice (évitant une prothèse valvulaire).

L’intervention chirurgicale des enfants est renforcée par l’équipement de centres et la formation d’équipes complètes : chirurgiens, anesthésistes, réanimateurs et para médicaux. Les pathologies au départ simples sur le plan anatomique sont parfois modifiées par le contexte local dû au retard de diagnostic.

La chirurgie orthopédique pédiatrique rachis membre inférieur

Cette chirurgie prend en charge le traitement des malformations, en particulier pieds bots et luxation congénitale de hanche, ainsi que des séquelles traumatiques de l’appareil musculo-squelettique de l’enfant, qu’elles soient osseuses, musculo-tendineuses voire vasculonerveuses.

Dans les régions défavorisées où La Chaîne de l’Espoir opère, les infections osseuses chroniques ne sont pas rares. La chirurgie du rachis a connu un développement récent en particulier en Afghanistan et en Iran. Le traitement des pertes de substance cutanées est assuré conjointement avec les chirurgiens plasticiens. Les progrès de l’anesthésie locorégionale facilitent grandement la chirurgie du membre supérieur.

La chirurgie orthopédique pédiatrique du membre supérieur

Les malformations du membre supérieur dont souffrent les enfants pris en charge par La Chaîne de l’Espoir présentent souvent le même schéma : la formation du membre supérieur n'est pas complète et l'opération consiste à rendre fonctionnelle la main.

Les malformations les plus fréquentes rencontrées peuvent être un doigt, un pouce ou deux doigts en plus, le chirurgien met tout en œuvre pour reconstituer une main harmonieuse à 5 doigts. La Chaîne de l’Espoir prend également en charge les syndactylies, les doigts collés sont alors séparés. 

La Chaîne de l’Espoir pratique la microchirurgie pour la reconstitution d’une pince à partir d’un orteil en cas de main sans doigt et pour laquelle il manque trois doigts. L’objectif est alors de récupérer une main préhensive. La microchirurgie ne représente qu’un quart de nos interventions mais une proportion plus élevée qu'en France car les pathologies sont plus graves. 

Autre chirurgie très importante, le plexus bracal. Les nerfs qui naissent des racines cervicales et qui vont innerver tout le membre supérieur pour assurer une fonction à la main, au coude et à l’épaule peuvent être étirés lors de la naissance lorsqu’on tire un bébé un peu corpulent par les épaules à l’accouchement parce qu'il ne naît pas facilement par voie naturelle. En tirant trop fort les épaules, on crée des lésions nerveuses et le bébé né avec un bras inanimé. Des enfants peuvent alors être opérés entre 3 et 6 mois pour une réparation des nerfs afin de leur redonner une fonction du membre supérieur. 

La chirurgie pédiatrique viscérale

Elle traite les malformations, les infections, les tumeurs et les traumatismes du thorax, de l'abdomen, de l'appareil urinaire et des parties molles. La chirurgie à cœur fermé entre dans le périmètre d’action de la chirurgie pédiatrique.

Des interventions complexes sont faites régulièrement avec des orthopédistes, des neurochirurgiens et des ORL.

Le diagnostic prénatal fait partie de nos activités pour aider et conseiller les familles dont le fœtus est porteur d'une malformation.

La chirurgie laparoscopique ou vidéo assistée a modifié notre pratique ; cette chirurgie mini invasive est tentée dès que possible.

L’imagerie médicale

L’imagerie médicale intéresse essentiellement l'IMFE de Kaboul, où les images de scanner et d’IRM viennent très utilement compléter la radiologie conventionnelle. Le développement de l’échographie améliore encore les conditions de l’anesthésie locorégionale en précisant les topographies nerveuses.

Quant à l’angioscanner, il a supplanté l’angiographie et ses dangers. La radiologie interventionnelle nécessite des équipements particuliers actuellement en cours de développement à Kaboul. La présence d’un radiologue expert est d’un intérêt considérable pour la formation à ces techniques nouvelles, représentant un important investissement financier.

L’anesthésie-réanimation

L'anesthésiste-réanimateur est un partenaire indispensable et important de l’équipe médico-chirurgicale, quel que soit le type d’intervention. Cela va d’une anesthésie type locorégionale par exemple pour une opération d’orthopédie, à une longue anesthésie générale pour une opération de chirurgie cardiaque ou de neurochirurgie. Pour ces derniers types d’interventions, la réanimation est un moment très important, parfois délicat et long, déterminant pour les suites et le succès de l’opération.

Il y a de moins en moins d’anesthésiste-réanimateur exerçant en France, nous devons nous efforcer de "recruter" de jeunes collègues motivés pour nos nombreuses missions ou formations. La formation des équipes locales est un préalable indispensable aux progrès des techniques chirurgicales utilisées.

La chirurgie réparatrice

Les premières interventions régulières de chirurgie plastique ont débuté avec les premières missions à l'IMFE de Kaboul pour le traitement des malformations faciales en particulier les fentes labiales (Bec de Lièvre : l’une des malformations congénitales les plus fréquentes dans le monde peu ou mal traitée dans les pays en voie de développement).

De nombreuses associations internationales furent créées pour traiter la malformation. Nous avons quand à nous a lancé un programme baptisé : ”Les Sourires de l’Espoir”. De nombreux chirurgiens français plasticiens et maxillo-faciaux participent à ces missions essentiellement en Afrique afin de permettre l’accès aux soins des patients défavorisés (financement et interventions chirurgicales). Le financement de ces interventions reste un problème important pour des interventions qui n’ont pas un caractère vital. Parallèlement le Noma et ses graves lésions destructrices de la face sont prises en charge par des équipes spécialisées.

La neurochirurgie pédiatrique

Cette discipline a une place à part au sein de La Chaîne de l’Espoir. En Afrique, les sévères déformations crâniennes sont prises en charge, sur place, dans le cadre de missions opératoires et de formation.

Au Cambodge où nous avons participé à la mise en place d’un centre dédié à la Neurochirurgie, nous sommes impliqués dans la formation des équipes locales chargées de la prise en charge des patients.

A Kaboul, l’activité est encore en développement, malgré les difficultés de recrutement.

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