Journée mondiale contre le travail des enfants
Chaque année, le 12 juin, la Journée mondiale contre le travail des enfants met en évidence qu’environ 160 millions d’enfants dans le monde sont encore obligés de travailler dans des conditions extrêmement difficiles, d’après l’OIT.
Ce chiffre souligne l’urgence d’agir, car de nombreux enfants sont privés d’accès à l’éducation et à une protection adéquate, ce qui rend indispensable la mise en place de solutions pour leur offrir un avenir plus sûr et épanouissant.

Qu’est-ce que la journée contre le travail des enfants ?
Cette journée a pour but de réveiller les consciences sur la situation critique de millions d’enfants contraints de travailler, parfois dans des conditions dangereuses, ce qui compromet leur santé, leur épanouissement et leur droit fondamental à une enfance protégée. Ces enfants travaillent dans des environnements risqués, comme l’agriculture, les mines ou les ateliers, menaçant leur santé.
Cependant, il est important de ne pas oublier que le travail des enfants ne se limite pas uniquement aux secteurs dits « dangereux ». Le travail domestique, souvent invisible, est également une forme d’exploitation grave. De nombreux enfants, en particulier des filles, sont obligés de travailler comme domestiques, où ils accomplissent des tâches ménagères et sont parfois victimes d’abus physiques, sexuels et psychologiques. Ces formes de travail les condamnent à renoncer à apprendre, à s’épanouir et à vivre une enfance libre et préservée. Cette exploitation touche particulièrement l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que certaines régions d’Amérique centrale et du Pacifique, souvent dans des contextes de pauvreté extrême.
L’objectif est de renforcer les lois de protection des enfants, notamment la Convention n°182 de l’OIT qui interdit les pires formes de travail et la Convention n°138 fixant l’âge minimum pour travailler, afin d’assurer un avenir où les enfants sont protégés de toute forme d’exploitation.
Cette dernière prévoit plusieurs seuils d’âge, en fonction du type d’activité concerné :
- 13 ans : autorisation de travaux légers, sans effet négatif sur la scolarité ou la santé.
- 14 ans : possible dans certains pays, selon leur situation économique.
- 15 ans : âge minimum habituel pour accéder à un emploi.
- 16 ans : possible dans des cas encadrés, avec protection et formation adaptées.
- 18 ans : seuil pour les travaux considérés comme dangereux ou nocifs.
Quelles actions sont réalisées en faveur de la journée mondiale contre le travail des enfants ?
Chaque année, la Journée mondiale contre le travail des enfants est l’occasion de prendre la parole et d’agir pour mettre fin à cette exploitation. Cette journée s’accompagne de campagnes de sensibilisation, d’événements et de mobilisations qui visent à faire connaître la réalité du travail des enfants dans le monde. Diverses actions sont mises en place pour apporter des réponses concrètes au problème :
- Remettre les enfants sur le chemin de l’école dans les régions les plus exposées,
- Renforcer les dispositifs de protection de l’enfance,
- Sensibiliser les communautés et les gouvernements à l’importance de lutter contre l’exploitation des enfants,
- Promouvoir des alternatives économiques pour les familles vivant dans la pauvreté, afin de réduire la dépendance au travail des enfants.
Les ONG et les organisations internationales jouent un rôle clé, en soutenant des actions qui favorisent un changement durable, notamment en assurant un accès à une éducation gratuite pour tous, et en proposant, par exemple, aux jeunes filles des programmes éducatifs adaptés à leurs besoins, afin de leur offrir des opportunités d’émancipation et d’autonomie. C’est un combat pour briser le cycle de l’exploitation et offrir à chaque enfant un avenir plus serein.
La date de la journée de la lutte contre le travail infantile
La Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée chaque 12 juin depuis 2002, a été instaurée par l’OIT pour lutter contre l’exploitation des enfants dans le monde entier. Elle évoque l’appel lancé le 12 juin 1999 par un groupe d’enfants au Népal. Soumis à des conditions de travail extrêmement sévères, ils ont réclamé la fin de l’exploitation des enfants. Cette journée incite la communauté internationale à agir pour garantir à chaque enfant une enfance protégée, loin du travail forcé.
Comment agir dans le cadre de la journée mondiale contre le travail des enfants ?
Le 12 juin, à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, des initiatives mondiales sont lancées par des organisations telles que l’OIT et les Nations unies. Ces actions comprennent des conférences, des campagnes de sensibilisation et des mobilisations pour sensibiliser le grand public à l’ampleur du travail des enfants et encourager la mise en place de solutions durables.
Au quotidien et en écho à cette problématique du travail des enfants, La Chaîne de l’Espoir mène des actions de prévention concrètes sur le terrain, en particulier pour lutter contre le décrochage scolaire des jeunes filles, plus vulnérables à l’exploitation.
Au Népal, grâce à la collaboration avec l’association Child Protection Centers and Services (CPCS), des kits menstruels sont fournis aux adolescentes. Elles bénéficient aussi d’actions de sensibilisation visant à leur permettre de continuer leurs études pendant leurs règles.
En Inde, avec le soutien de notre partenaire local Taabar, nous mettons en place des cliniques mobiles qui viennent en aide chaque année à plus de 40 000 jeunes filles, leur offrant des informations cruciales sur l’hygiène menstruelle et contribuant à briser les tabous qui entravent leur accès à l’éducation.
Ces initiatives, en liant santé, éducation et protection, contribuent efficacement à prévenir le travail des enfants.