Journée mondiale contre le travail des enfants 2025

160 millions d’enfants sont encore exploités dans le monde. Découvrez les chiffres clés et les actions concrètes de La Chaîne de l’Espoir pour lutter contre le travail des enfants et favoriser l’éducation à la santé.
Au Népal, un enfant scolarisé suit son cours dans une salle de classe.

En ce 12 juin 2025, la Journée mondiale contre le travail des enfants, nous rappelle qu’encore trop d’enfants dans le monde sont privés de leur droit à une enfance protégée.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), près de 160 millions d’enfants sont contraints de travailler, souvent dans des conditions extrêmes.

Ce chiffre dramatique met en lumière l’urgence de lutter contre cette exploitation et de garantir à chaque enfant un avenir où il pourra grandir, apprendre et rêver, loin des contraintes du travail.

Les indicateurs clés de la Journée contre le travail des enfants

Dans le monde, le travail des enfants ne recule pas ! Voici les chiffres marquants de cette réalité inquiétante provenant du rapport conjoint “Global Estimates 2020: Trends and the Road Forward” réalisé en 2021 par  l’OIT et l’Unicef :

  • Près de 90 % des enfants exploités par le travail dans le monde se trouvent en Afrique, avec 72 millions d’enfants, et en Asie-Pacifique, où 62 millions d’enfants sont concernés,
  • 70 % des enfants travailleurs sont employés dans l’agriculture (culture, élevage, pêche, sylviculture),
  • 20 % travaillent dans les services, y compris comme aides domestiques, dans les commerces ou la prostitution (y compris en ligne),
  • 10 % sont actifs dans l’industrie, notamment dans les mines ou l’exploitation illégale,
  • Plus des deux tiers des enfants travailleurs sont employés au sein de leur propre famille, souvent sans rémunération,
  • Environ 80 millions d’enfants sont contraints d’effectuer des tâches dangereuses, exposant ainsi leur santé et leur sécurité à de graves risques,
  • 84 millions d’enfants (soit 56 % du total mondial) vivent dans des pays à revenu intermédiaire, où les protections sociales sont insuffisantes,
  • Seulement 26,4 % des enfants dans le monde bénéficient de prestations sociales en espèces comme les allocations familiales ou aides au revenu. En Afrique subsaharienne, les conflits, crises et la pauvreté ont entraîné une hausse de 17 millions du nombre d’enfants travailleurs au cours des quatre dernières années.

Source : OIT et UNICEF, Global Estimates 2020: Trends and the Road Forward.

Comment agit La Chaîne de l’Espoir dans le cadre de la Journée mondiale contre le travail des enfants ?

À travers les actions qu’elle mène en faveur des enfants, La Chaîne de l’Espoir se mobilise contre le travail des enfants. Un volet de prévention a notamment été mis en œuvre en Asie, pour permettre de lutter contre le décrochage scolaire et l’exploitation des jeunes filles.

En partenariat avec Child Protection Centers and Services (CPCS) au Népal, nous distribuons des kits menstruels et organisons des campagnes de sensibilisation afin que les filles puissent rester à l’école pendant leurs règles. Ces initiatives sont essentielles pour réduire l’absentéisme scolaire souvent causé par la honte ou les douleurs menstruelles non prises en charge.

En Inde, avec l’appui de notre partenaire local, Taabar, des cliniques mobiles sont mises en place pour éduquer les adolescentes à l’hygiène menstruelle et lever les tabous associés.

« Avant, ma mère et moi, on utilisait du tissu pendant nos règles. Mais, depuis que la clinique nous rend visite, on utilise des serviettes hygiéniques. Désormais, je me sens bien dans mon corps. J’ai soigné mes irritations, grâce aux médicaments que l’on m’a prescrits », témoigne Tina, 15 ans.

Chaque année, ces cliniques mobiles réalisent plus de 40 000 consultations, offrant aux jeunes filles un espace privé pour leur permettre de poser des questions et recevoir des informations essentielles sur la gestion de leurs règles.

Elles apprennent l’utilisation correcte des serviettes hygiéniques et reçoivent des conseils sur la santé menstruelle, afin de déconstruire les tabous qui entourent ce sujet en Inde.

Ces visites permettent également de lutter contre la déscolarisation des jeunes filles, souvent empêchées d’aller à l’école à cause des menstruations.

Devant la clinique mobile de Taabar en Inde, de jeunes filles patientent avant leur consultation.

Ces actions contribuent non seulement à maintenir les filles à l’école, mais participent également à prévenir le travail des enfants en offrant un accès aux soins et en favorisant la scolarisation. En permettant aux enfants d’accéder à l’éducation et de grandir en bonne santé, nous ne leur offrons pas seulement un futur, mais nous leur redonnons leur droit à une véritable enfance.

Pour découvrir davantage d’initiatives et d’actions réalisées lors de la Journée mondiale contre le travail des enfants, consultez l’un de nos contenus dédiés : https://www.chainedelespoir.org/actualites/calendrier-solidaire/journee-mondiale-contre-le-travail-des-enfants/