Journée mondiale des réfugiés 2025
Qu’est-ce que la journée mondiale des réfugiés ?
Instaurée par les Nations unies en 2001, la Journée mondiale des réfugiés a pour objectif de sensibiliser le grand public à la situation des millions de personnes déplacées à travers le monde. Elle met en lumière les raisons de leur exil (conflits armés, violences, persécutions ou atteintes aux droits humains) mais aussi leur courage, leur résilience et leur détermination à reconstruire leur vie.
Journée mondiale des réfugiés 2025 : Solidarity with refugees (« Solidarité avec les réfugiés »).
Cette année, la Journée mondiale des réfugiés porte un message fort : « Solidarity with Refugees » (« Solidarité avec les réfugiés »).
Mais que signifie concrètement être solidaire ?
C’est agir, au-delà des discours, pour défendre les droits fondamentaux des personnes réfugiées. C’est leur offrir une écoute réelle, faire entendre leur voix, et soutenir des solutions durables aux crises qu’elles traversent telles que :
- Favoriser leur inclusion dans les sociétés d’accueil,
- Soutenir les pays hôtes avec les ressources nécessaires,
- Œuvrer pour la paix, afin qu’un retour sûr soit possible.
Être solidaire, c’est avant tout affirmer haut et fort que les réfugiés ne sont pas seuls.
123,2 millions de personnes ont été déplacées de force dans le monde en 2024.
Source : UNHCR
Solidarité avec les réfugiés : l’action de La Chaîne de l’Espoir
Cette année, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, La Chaîne de l’Espoir souhaite mettre en lumière son action au Liban auprès de la population locale et des réfugiés syriens au Liban, un pays voisin de la Syrie qui, depuis le début de la guerre civile en 2011, accueille un grand nombre de réfugiés.
En 2024, Le Liban accueille désormais près de 1,5 million de réfugiés syriens (source : World Vision France) dont la moitié d’entre eux sont des mineurs, dans un contexte particulièrement difficile. Le Liban traverse une crise économique, politique et sociale majeure qui fragilise l’accès aux services de base, notamment aux soins de santé. De nombreuses familles, libanaises comme syriennes, n’ont plus les moyens de financer des traitements médicaux essentiels. Dans ce contexte, La Chaîne de l’Espoir déploie une prise en charge globale des enfants souffrant de malformations orthopédiques :
- Sensibilisation des populations locales et réfugiées,
- Campagne de détection précoce des pathologies,
- Prise en charge chirurgicale spécialisée,
- Suivi post-traitement et soutien psychosocial adapté.
Parmi les enfants bénéficiaires, Lynn, une petite Syrienne de trois ans née avec une malformation sévère de la main gauche, ne pouvait ni saisir ni tenir d’objets. Réfugiée au Liban avec ses parents sans ressources, elle risquait un handicap permanent. Grâce à l’intervention de La Chaîne de l’Espoir, Lynn a été opérée à l’Hôtel-Dieu de France à Beyrouth. En un an, elle a bénéficié d’un suivi complet : deux opérations, des plâtres, des consultations régulières, et la pose d’un appareillage spécialisé.
Notre action auprès des déplacées internes en Afghanistan
En parallèle, La Chaîne de l’Espoir poursuit son action auprès des femmes déplacées internes en Afghanistan, contraintes de fuir dans un contexte de répression croissante. Contrairement aux réfugiés, les personnes déplacées internes n’ont pas franchi de frontière internationale. Elles sont forcées de fuir leur foyer tout en restant à l’intérieur de leur propre pays, en raison de conflits, de violations des droits humains ou de catastrophes naturelles… Elles demeurent ainsi sous la responsabilité de leur gouvernement, même lorsque celui-ci est à l’origine de leur déplacement.
Depuis 2021, la reprise du pouvoir par les talibans a marqué un recul dramatique des droits des femmes en Afghanistan. Interdites d’étudier, de travailler ou même de circuler librement, elles vivent sous une oppression systémique.
En 2022, on comptait 3,25 millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Afghanistan, dont plus de 80 % sont des femmes et des enfants.
Source : UNHCR
Face à cette crise, La Chaîne de l’Espoir mène des actions ciblées auprès des femmes les plus vulnérables, en collaboration avec des associations locales. Nos équipes interviennent notamment dans les camps de déplacés et dans le seul refuge pour femmes encore ouvert à Kaboul, ainsi que dans les centres communautaires partenaires.
Sur place, nous réalisons des consultations médicales afin d’identifier les femmes nécessitant une prise en charge gynécologique urgente. Nous animons également des séances de sensibilisation sur les risques liés à la grossesse et à l’accouchement, dans un contexte où de nombreuses femmes accouchent à domicile sans assistance médicale appropriée. Ces conditions entraînent fréquemment des complications graves, qui affectent durablement leur santé et leur quotidien.
«J’étais au bord du désespoir. L’opération était essentielle pour moi, mais nos finances ne le permettaient pas. Aujourd’hui, je me sens libérée de la souffrance»
Zohra, 35 ans, mère de six enfants, opérée à Kaboul
Comme Zohra, près de 600 femmes ont été prises en charge gratuitement par La Chaîne de l’Espoir pour des soins gynécologiques à l’Institut Médical pour la Mère et l’Enfant (IMFE) de Kaboul en 2023.
En cette Journée mondiale des réfugiés, il est plus que jamais nécessaire de rappeler que des millions de personnes déplacées à travers le monde n’ont pas accès aux soins essentiels. Au Liban notamment, La Chaîne de l’Espoir s’engage aux côtés de ces populations vulnérables.
Grâce à la mobilisation des partenaires et à la générosité des donateurs, il est possible d’agir concrètement : offrir des soins, reconstruire des vies, redonner de l’espoir.
En savoir plus sur la Journée mondiale des réfugiés.
Crédit photo : La Chaîne de l’Espoir / Jacob Russell / Oriane Zerah