L’Ambassadeur de France, le Secrétaire Général du ministère de la Santé et le directeur régional de L’AFD participent à une campagne de dépistage des anomalies congénitales de la hanche et à une formation spécialisée au centre de santé d’Abus Nseir.

Amman – Le 11 mai, le Centre de Santé d’Abu Nseir a accueilli le Secrétaire Général du Ministère de la Santé, l’Ambassadeur de France en Jordanie et le Directeur Régional de l’Agence française de développement (AFD), qui ont assisté à une campagne nationale de dépistage de la dysplasie développementale de la hanche (DDH) et à une formation spécialisée sur la méthodologie de diagnostic de Graf, dans le cadre d’un projet de trois ans mis en œuvre par l’ONG La Chaîne de l’Espoir, pour un montant total de 1.8 million d’euros, avec le soutien de l’AFD sous la forme d’une contribution de 880 000 euros.
Une jeune fille au Pavillon des Enfants à Kaboul

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à lutter contre le fardeau de la DDH en Jordanie. Si elle n’est pas détectée et traitée rapidement, la déformation de la hanche, qui se caractérise par une mauvaise formation de l’articulation de la hanche chez le nouveau-né, peut entraîner de graves problèmes de mobilité, des douleurs chroniques et un début d’arthrite. Au niveau mondial, la DDH touche environ 1 à 2 enfants sur 1 000 naissances vivantes, mais les premières données en provenance de Jordanie indiquent une prévalence nettement plus élevée, soulignant le besoin urgent de programmes de dépistage précoces et systématiques.

Durant la visite, la délégation a observé les personnels de santé effectuant des examens échographiques pour les nourrissons et a participé à une session de formation destinée à renforcer leurs capacités à diagnostiquer la DDH à l’aide de la méthode de Graf, reconnue au niveau international.

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général, le Dr Raed Al Shboul, a déclaré que « les formations et les campagnes de détection précoce représentent un levier important pour activer le processus d’identification de la dysplasie du développement de la hanche, dans le but d’améliorer la santé des enfants. Le diagnostic et l’intervention précoces sont essentiels pour garantir à chaque enfant une croissance et un développement sûrs, et pour prévenir de futurs handicaps ».

L’ambassadeur de France, S.E.M. Alexis le Cour Grandmaison, a souligné l’importance de la collaboration dans le secteur de la santé, en déclarant : « Cette initiative témoigne du partenariat solide entre la France et la Jordanie. Investir dans le diagnostic et les soins précoces protège non seulement la santé des enfants, mais aussi leurs perspectives d’avenir. »

Le chef de mission de La Chaîne de l’Espoir, Anthony Hahn, a ajouté : « Grâce à ce projet, nous renforçons durablement les capacités du système de santé jordanien. Notre objectif est de faire en sorte que la détection et l’intervention précoces de la DDH fassent partie intégrante des services de soins de santé primaires ».

Le directeur régional de l’AFD, M. Yves Guicquero, a déclaré : « En soutenant des initiatives de santé préventive comme celle-ci, nous jetons les bases de systèmes de santé plus résilient, plus inclusif et plus efficace dans toute la région « .

Après les remarques d’ouverture, le Dr Hadeel Al-Sayegh, directrice de la Direction de la santé de la femme et de l’enfant au ministère de la santé, a présenté une vue d’ensemble du programme national de dépistage de la DDH. Elle a souligné l’intégration des différentes composantes du projet et a insisté sur le fait que lorsque la DDH est détectée dans les premiers mois de la vie, les traitements non chirurgicaux – tels que les harnais et les appareils orthopédiques – sont souvent très efficaces, évitant aux enfants des interventions chirurgicales complexes et préservant leur mobilité pour la vie.

La délégation a ensuite visité le centre de santé, sous la conduite du Dr Areej Hijjawi, cheffe du département de la santé de l’enfant au ministère de la santé, qui l’a accompagnée tout au long du parcours du patient, de l’accueil au diagnostic, et a passé en revue le flux de travail mis en place pour garantir la qualité et l’efficacité. Elle a souligné que ces efforts contribuent à offrir une expérience sûre et holistique aux enfants et à leurs familles.

Au cours de la visite, la délégation a assisté à une session de formation pratique, au cours de laquelle les prestataires de soins de santé ont effectué des examens échographiques spécialisés pour les nourrissons, ainsi qu’à une session de formation destinée à renforcer les capacités locales en matière de diagnostic de la DDH à l’aide de la méthode Graf, reconnue à l’échelle internationale.

Le Dr Marwan Abu Hashem, chirurgien orthopédique et l’un des professionnels de la santé formés dans le cadre du projet, a déclaré : « La formation à la méthode Graf m’a permis d’acquérir une expérience significative en matière de détection précoce de la DDH et m’a donné les moyens de transmettre ces connaissances en formant et en inspirant d’autres médecins à appliquer ces compétences afin d’améliorer le diagnostic précoce et les soins aux patients. »

Pour certaines familles, les campagnes de sensibilisation et de formation ont déjà eu un impact sur leur vie. « Dieu merci, j’ai assisté à cette session », a déclaré Alia Obied, 55 ans, originaire d’Al Mafraq. « Grâce à elles, j’ai emmené ma petite-fille se faire examiner, et elle a été diagnostiquée et soignée pour une DDH. »

Un diagnostic précoce reste essentiel ; lorsque la DDH est détectée dans les premiers mois de la vie, les traitements non invasifs tels que les harnais sont souvent très efficaces, évitant aux enfants d’avoir à subir des interventions chirurgicales complexes et préservant leur mobilité à vie.

La visite de la délégation a réaffirmé l’engagement commun de faire progresser la santé infantile et de renforcer les services de santé en Jordanie.

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