Bangladesh : de nouvelles missions de La Chaîne de l’Espoir en 2022
Après une année 2021 au ralenti pour cause de Covid-19, La Chaîne de l'Espoir multiplie les missions au Bangladesh en 2022.
Depuis 2014, La Chaîne de l’Espoir agit au Bangladesh, que ce soit dans les chars, îles fluviales situées dans le nord, pour permettre l’accès aux soins des populations isolées ou au Friendship Hospital Shyamnagar (FHS), dans le sud, pour former le personnel de santé local. Alors que l’année 2021 a été marquée par un ralentissement de ces actions sous l’effet du Covid-19, 2022 voit une multiplication des missions en réponse aux besoins exprimés par nos interlocuteurs bangladais.
Le contexte de nos interventions au Bangladesh
Aux avant-postes du dérèglement climatique, le Bangladesh est périodiquement la proie de catastrophes naturelles. Cette vulnérabilité est particulièrement visible et préoccupante dans le nord du pays où l’on trouve les chars.
En effet, ces îles qui accueillent plusieurs millions de personnes sont constamment soumises aux débordements du fleuve. La population y vit dans un dénuement total, isolée du reste du Bangladesh et la survie y est un combat de chaque instant, faute notamment d’infrastructures de santé.
Depuis 2014, La Chaîne de l’Espoir envoie des missions de chirurgie, de consultation et de formation dans le cadre de son partenariat avec l’ONG Friendship. Objectif : apporter une aide aux habitants de ces chars. Grâce à des bateaux-hôpitaux flottants qui se déplacent d’île en île, les habitants bénéficient de consultations et d’opérations simples malgré leur isolement.
En complément de ces actions, La Chaîne de l’Espoir agit aussi sur la « terre ferme » dans le sud du Bangladesh : elle apporte son expertise à l’organisation des soins et à la formation du personnel soignant du FHS. Cette facette de notre action au Bangladesh vise à une montée en puissance de cette structure de santé créée en 2018 par Friendship.
Des missions de gynéco-obstétrique et d’orthopédie
En 2021, compte tenu du Covid-19 qui a lourdement impacté le trafic aérien et fermé les frontières, les missions notamment de formation en gynéco-obstétrique ont été suspendues. Toutefois, des formations en visioconférence ont eu lieu pour évoquer l’examen du nouveau-né et la réanimation néonatale. Au total, ce sont 24 webinaires au profit de 59 personnels de santé qui ont été organisés. Ils s’accompagnaient de sessions de bilans de compétences réalisées par nos référents sur le terrain pour évaluer tant l’apport théorique que le renforcement des compétences.
Au cours des premiers mois de 2022, plusieurs missions ont eu lieu au Bangladesh. C’est ainsi que, du 11 au 20 mars, une mission de chirurgie gynécologique s’est déroulée à bord de l’un des bateaux Friendship temporairement amarré près de Gosainbari, dans le district de Bogra. Il s’agissait de traiter des prolapsus utérins, complications d’accouchements multiples et éventuellement traumatiques, mal ou non rééduqués, associés à d’autres facteurs comme le travail accroupi prolongé par exemple. Dès l’arrivée de l’équipe de La Chaîne de l’Espoir constituée d’un chirurgien gynécologique, d’un anesthésiste et d’une sage-femme, des consultations médicales ont été réalisées. Et, ce sont 40 femmes qui ont pu en bénéficier grâce à une pré-sélection de grande qualité effectuée par les équipes locales. En outre, 36 patientes ont pu être opérées au prix de longues et intenses journées de travail. Mais, l’énergie et l’aide apportée par l’équipe bangladaise ont permis de réaliser un travail très efficace.
Autre illustration des actions de La Chaîne de l’Espoir au Bangladesh : une mission de chirurgie orthopédique s’est déroulée du 25 mars au 1er avril 2022 à bord du bateau Lifebuoy Friendship Hospital (LFH). Emmenée par un chirurgien orthopédiste pédiatre et un anesthésiste, elle a permis de voir en consultation 67 patients souffrant de pieds bots varus équins invétérés et de troubles de la marche. Dans le contexte des chars où la montée des eaux menace, souffrir de telles pathologies handicapantes constitue un risque vital réel et leur prise en charge présente un véritable caractère d’urgence. Ainsi, lors de cette mission, ce sont 15 patients qui ont pu être opérés de pathologies orthopédiques diverses dont 3 pieds bots bilatéraux et 2 pieds bots unilatéraux, tous invétérés.
