Dix ans de bénévolat

    La première fois qu’elle a poussé la porte de la Chaîne de l’Espoir, c’était en 1997. A l’hôpital Saint-Anne, qui hébergeait alors l’association. Josette Heddle-Roboth venait de prendre...

    La première fois qu’elle a poussé la porte de la Chaîne de l’Espoir, c’était en 1997. A l’hôpital Saint-Anne, qui hébergeait alors l’association. Josette Heddle-Roboth venait de prendre sa retraite d’attachée de direction au Ministère de Jeunesse et Sport. « Un ami m’a parlé de la Chaîne. Ce qui m’a plu tout de suite, c’est le caractère humanitaire, la motivation de cette association », raconte la bénévole, dix ans plus tard.

«  J’ai commencé au moment du Kosovo. On suivait les missions que l’on envoyait sur place », poursuit Josette. Ses yeux verts partent dans le vague : C’était pas facile, le Kosovo… ». Elle passe ensuite au service parrainage, qu’elle n’a plus quitté. « Là, je traite le courrier, car la correspondance entre les enfants et les parrains transite toujours par nous. Ces derniers demandent des nouvelles de leur filleul, de l’école et comment il envisage son avenir. » Car l’un des buts du parrainage est bien de permettre aux enfants démunis de poursuivre leur scolarité. Pour assurer le suivi, la Chaîne de l’Espoir coordonne chacun des échanges de courrier.

Sur son bureau fort encombré, la bénévole cherche une pochette remplie de missives. Elle ouvre l’une d’entre-elle, bizarrement rédigée sur le seul côté droit de la feuille. Josette sourit, « c’est pour mettre la traduction en face ». Elle se lance dans l’explication du service : « Nous parrainons des enfants en Thaïlande, au Togo et au Cambodge ». Dans les deux premiers pays, la Chaîne de l’Espoir a monté un dispositif de parrainage individuel pour des enfants pauvres. Mois après mois, les dons permettent l’achat de nourriture, de fournitures scolaires, de vêtements, ainsi qu’un suivi médical. A Phnom Penh, le parrainage est collectif et concerne un centre de formation professionnelle où les élèves peuvent être hébergés.

Pour gâter les filleuls, l’option cadeau individuel a été revue, il existe dorénavant un fond de soutien commun à tous. Les époques changent, les techniques aussi, Josette, elle, résiste, avec tout son calme, à la vague informatique. Elle continue de participer à la rédaction des bibliographies d’enfants à partir des éléments inscrits dans leur dossier. Et ce, afin d’établir un premier contact avec le parrain. « Beaucoup d’enfants sont encore en attente de parrainage », explique Sophie Rollin, la responsable du service.Dans leur bureau de l’hôpital Broussais, salariés et bénévoles se retrouvent tous les jours. C’est pour eux aussi que Josette reste, « j’ai des amis ici. Des liens se sont tissés ». Comme Jean-Claude, qui passe par là et remue les souvenirs : « Eh, Josette, tu te souviens du chat qui venait nous voir ? ». Personne n’a oublié le matou qui avait élu domicile dans les tiroirs du bureau de Sophie.Des amis qui lui donnent du « Jojo » et la rabrouent même gentiment quand elle joue la Parisienne gouailleuse. A ses côtés, d’autres bénévoles, tels Jaqueline, Alain, Dominique, Françoise et Anna. Les volontaires qui voudraient les aider sont toujours bienvenus surtout en période d’envois groupés, comme pour les reçus fiscaux et les publications semestrielles à destination des parrains.

Contact : parrainage@chainedelespoir.org

Ch. P.

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