Dr Philippe Valenti: je repars en Iran

Son engagement dans l'humanitaire a vu le jour il y a 30 ans...

KABOUL-Mai2011_Valenti_006Son engagement dans l'humanitaire a vu le jour il y a 30 ans. Ancien membre de Médecins sans Frontières , après son passage à Médecins du Monde, en 1995 il  participe à la création de La Chaîne de l’Espoir avec Alain Deloche et Eric Cheysson. Le Dr Valenti a un profil médical très spécialisé.
Président de la Société Européenne de Microchirurgie, chirurgien de la main et du membre supérieur, il conduit également des activités de recherche scientifique : dans le cadre de son activité privée, il est l’auteur d’un brevet pour une prothèse d’épaule. Il en implante environ 2000 par an.
IMG_1935Père de cinq enfants, le Dr Valenti a décidé de dédier sa vie au soin d’enfants issus de familles pauvres.  "Tous les enfants ont droit à un traitement d’excellence, de standard européen" pense-t-il, cartésien. Il ne cède ni à la peur ni au sentimentalisme.
On lui rappelle que l’Iran fait l’objet d’un nouvel embargo pris par l’Union Européenne en réponse au programme nucléaire en cours et il réagit sans hésitation: "C’est à ce moment-là qu’il faut les aider, les enfants, les populations. L’unique situation qui me fait peur est celle de l’impuissance, ausculter un enfant qui a voyagé pendant 10h et être obligé de lui dire qu’il n’y a rien à faire".
Le Dr Valenti a une idée très claire de son travail : opérer les enfants et former les chirurgiens dans les pays où il n’y a pas de chirurgie pédiatrique du membre supérieur. Il est très pragmatique : la chirurgie de la main ne demande pas beaucoup d’argent mais beaucoup de savoir. Il caresse même un projet, la création d’un Diplôme universitaire entre Téhéran et Paris : l’Institut Zanjireh Omid, fondé en 2007, serait la structure hospitalière où former les chirurgiens iraniens pendant deux ans.
ValentiAu fil des ans il a noué des liens forts avec l’Amérique du Sud. En Colombie, où il est responsable de La Cadena de Esperanza, réseau de chirurgiens sud-américains, la machine est huilée. Désormais, il participe à deux missions internationales par an, pour les cas les plus compliqués.
Le quotien est gérée par les chirurgiens sud-américains, parfaitement autonomes. Ils organisent des missions nationales tous les trimestres.  "Je garde toujours un lien avec les enfants opérés. Je continue à les revoir au cabinet, parfois même 15 ans après".
Afghanistan, Colombie, Iran, Egypte... En 2012, le docteur Valenti sera sur la route pour poursuivre sa mission : offrir aux enfants démunis l'excellence médicale.