Journée mondiale de la santé 2020

Exclusivement consacrée à la promotion de la santé et célébrée le 7 avril, la Journée mondiale de la santé marque l'anniversaire de la création de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Créée en 1948, cette agence de l'Organisation des Nations Unies (ONU) est spécialisée dans la santé publique. Au terme de sa constitution, l'objectif de l'OMS est d'amener tous les peuples des États membres et partenaires au niveau de santé le plus élevé possible, la santé correspondant à un "état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité".

Le non-accès à un plateau de chirurgie constitue aujourd’hui une importante cause de mortalité dans le monde et ce sont des millions d’enfants qui sont condamnés faute d’accès à des soins médicaux. Depuis sa création, La Chaîne de l'Espoir a toujours eu à cœur de réparer cette injustice. Lors de missions opératoires et de formation, au sein des hôpitaux partenaires ou construits par La Chaîne de l’Espoir ici ou là-bas, notre réseau d’excellence et d’expertise médico-chirurgicales est en mesure d'offrir une prise en charge médicale adaptée à chaque pathologie. Qu'elles résultent de conflits, de catastrophes naturelles, du niveau de santé du pays, de coutumes locales ou soient congénitales, nous prenons en charge les diverses pathologies dont peuvent souffrir ces enfants dans le besoin.

Le Professeur Alain Deloche, fondateur de La Chaîne de l’Espoir mais également grand chirurgien cardiaque de renommée mondiale, a opéré plus de 30 000 cœurs au cours de sa carrière, et c’est sûrement là, la genèse de La Chaîne de l’Espoir, qui a depuis toujours opéré des enfants souffrant de pathologies cardiaques. Les maladies cardiovasculaires (MCV) regroupent un certain nombre de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins comme :

• l’hypertension artérielle,
• les cardiopathies coronariennes,
• les maladies cérébrovasculaires,
• les artériopathies périphériques,
• l’insuffisance cardiaque,
• les cardiopathies rhumatismales,
• les cardiopathies congénitales (donc de naissance),
• les cardiomyopathies.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde selon l’OMS. Elles provoquent plus de décès que toute autre cause de mortalité et sont responsables de 17,7 millions de morts dans le monde chaque année, soit 31 % des décès.

Au Mali par exemple, et toujours selon l’OMS, les maladies cardiovasculaires constituent encore la cause de 11 % des décès et 800 à 1 000 nouveaux cas pédiatriques sont détectés chaque année sans pouvoir être pris en charge par manque de dispositif médical dédié. Face aux besoins croissants en cardiopédiatrie au Mali et afin d’apporter une réponse technique à l’évacuation sanitaire, La Chaîne de l’Espoir, en collaboration avec l’Hôpital Mère Enfant du Luxembourg (HMEL) de Bamako, a réalisé un plateau technique dédié à la chirurgie cardiaque pédiatrique. Après une phase d’étude et 15 mois de chantier, la 1ère opération à cœur ouvert au HMEL a eu lieu le 10 septembre 2018.

Lorsque nous avons fait appel à votre générosité l’année passée, Ninah était âgée d’un an. Née à Brazzaville, en République du Congo, elle était atteinte d’une « Tétralogie de Fallot », plus connue sous le nom de « maladie bleue ».

Qu’est-ce que la « Tétralogie de Fallot » ?

C’est une pathologie cardiaque congénitale grave mais aussi très fréquente. Le sang ne peut pas suivre son itinéraire naturel, et il emprunte alors une mauvaise voie et se répand dans l’organisme sans passer par les poumons. Le sang oxygéné et le sang non oxygéné se mélangent alors. C’est ce qui provoquait chez Ninah une teinte bleutée autour des lèvres et au bout des doigts ainsi qu'un épuisement permanent accompagné d’évanouissements après chaque effort prolongé. Pour essayer de diminuer sa consommation d’oxygène, la petite fille avait un reflex très surprenant mais très habituel des enfants souffrant de « Tétralogie de Fallot » : elle s’accroupissait en position fœtale afin de récupérer son souffle.

En République du Congo, les médecins sur place ne disposant pas des compétences ni du matériel nécessaires à la réalisation d’une opération à cœur ouvert, nous avons fait venir Ninah en France. Après avoir séjourné quelques temps à Bordeaux au sein d’une famille d’accueil, Ninah a pu se faire opérer à l’Hôpital Haut l’évêque de Pessac par le Pr Kreitmann. Son sang suit dorénavant le bon itinéraire dans son organisme et afflue jusqu’à ses poumons. La fillette a dû suivre pendant quelques jours un traitement antibiotique mais aujourd’hui et, grâce à vous, la vie de Ninah n’est plus en jeu et elle est désormais plus joyeuse et rieuse que jamais !

>> Regardez la vidéo de Ninah après son opération