Revenir en arrière 07/11/2023 - sourires de l'espoirpathologies maxillo-facialesNomafentes labialesformation médicalemission humanitaire

« Les Sourires de l’Espoir » : où en sommes-nous ?

Focus sur la prise en charge des pathologies maxillo-faciales.

Je fais un don pour "Les Sourires de l'Espoir"

 

Depuis 2014, La Chaîne de l’Espoir opère des enfants souffrant de pathologies maxillo-faciales, terminologie qui recouvre les tumeurs faciales, les fentes labio-palatines ou encore le noma. En 2018, avec le soutien de l’Agence français de développement (AFD) et de nos donateurs, ce programme s’est enrichi pour proposer un volet prévention en complément de la prise en charge chirurgicale. Bien entendu, conformément à notre ADN, ce programme intègre aussi la formation des équipes paramédicales et médicales qui peuvent aujourd’hui opérer seules. État des lieux.

Des maladies avec un taux de mortalité de 90 %

Mal connues des populations et du personnel médical, les pathologies et malformations de la face présentent pourtant un taux de mortalité de 90 % dans le cas du noma. Au-delà de ce pourcentage considérable et de leurs conséquences immédiatement visibles, ces maladies nourrissent aussi les superstitions locales. C’est ainsi que les enfants malades sont très souvent stigmatisés, socialement exclus, déscolarisés et même rejetés par leur famille et leur communauté. 

C’est en écho à cette terrible réalité mêlant enjeux sanitaires et sociaux que La Chaîne de l’Espoir opère depuis bientôt 10 ans des enfants souffrant de ces pathologies et propose une approche globale pour une efficacité maximale.

Un programme global pour l’autonomie des équipes locales

À travers son programme de prévention et de prise en charge intégrée des enfants atteints du noma, de fentes labiales, de tumeurs faciales,…, La Chaîne de l’Espoir a pu atteindre les objectifs suivants au Mali et au Burkina Faso :

  • Mobiliser les personnels de santé ainsi que les acteurs de la société civile en les sensibilisant et en les formant aux spécificités du noma et des autres pathologies maxillo-faciales,
  • Sensibiliser les populations des zones ciblées ainsi que les leaders coutumiers et religieux sur les moyens de prévention, les causes et la détection du noma et des pathologies maxillo-faciales,
  • Détecter, soigner et opérer les patients atteints de pathologies et malformations faciales en formant les équipes médicales et paramédicales locales.

Cette approche globale a fait ses preuves permettant à des centaines de personnes de bénéficier d’une consultation médicale et/ou d’une prise en charge chirurgicale. Ainsi depuis 2018 : 

  • 11 missions médico-chirurgicales ont eu lieu,
  • 1 211 personnes ont bénéficié d’une consultation, 
  • 684 personnes ont été prises en charge. 

Avant la fin 2023, 2 nouvelles missions de chirurgie auront lieu au Burkina Faso pour opérer des enfants malades et poursuivre la formation des équipes locales. Chaque mission coûte en moyenne 70 000 € et permet d’opérer une cinquantaine d’enfants.

 

Coût moyen de prise en charge d’un enfant :

 

Quelles perspectives pour « Les Sourires de l’Espoir » en 2024 ?

Les actions de La Chaîne de l’Espoir visent à l’autonomie des équipes médicales locales et non à entretenir une situation d’assistance perpétuelle. En conséquence et compte tenu de l’expertise acquise par les équipes malienne et burkinabè, notre action se poursuivra en 2024 à travers : 

  • 2 missions au Burkina Faso pour l’opération d’une centaine d’enfants et un coût total de 140 000 euros,
  • le financement de 60 forfaits opératoires au Mali, soit 66 000 euros

 

Et grâce à un financement de 50 000 euros de l’AFD, nous mènerons une mission exploratoire en chirurgie maxillo-faciale dans 6 pays africains (possiblement le Sénégal, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, Madagascar et la République démocratique du Congo). Objectif : étudier la faisabilité du développement de notre programme de prévention et de prise en charge intégrée des pathologies maxillo-faciales et du noma dans 3 pays jugés prioritaires au regard du contexte local et des besoins pour cette problématique de santé publique spécifique.

 

Je soutiens le programme « Les Sourires de l’Espoir »