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Nos projets 2021

En savoir plus sur nos actions en 2021

2021 : construction, réhabilitation et équipement de structures de santé

La Chaîne de l’Espoir construit, réhabilite et équipe des structures hospitalières adaptées aux besoins locaux des pays en développement. Depuis 2001, La Chaîne de l’Espoir s’est engagée dans plus de 6 projets : au Mozambique, à travers la construction de l’Institut du Cœur de Maputo, mais aussi en Afghanistan avec l’Institut Médical Français de la Mère et l’Enfant de Kaboul ou encore au Mali en 2018 avec le Centre Cardio-pédiatrique Festoc. En 2021, La Chaîne de l’Espoir poursuivra et démarrera de nouveaux projets de construction, réhabilitation et d’équipement, en Irak, en Afghanistan et à Madagascar.

Irak : réhabiliter et construire pour soigner et former

Améliorer l'accès aux soins de santé adaptés et spécialisés, notamment aux populations les plus vulnérables (enfants, femmes, réfugiés, personnes déplacées) : tel est l’engagement de La Chaîne de l’Espoir en Irak. Depuis 2005, La Chaîne de l’Espoir est présente en Irak à travers l’organisation de missions chirurgicales régulières en soins cardio-pédiatriques, en partenariat avec l’hôpital Ibn Al Bitar à Bagdad et l'hôpital Raparine à Erbil. En 2016, la présence de La Chaîne de l’Espoir en Irak s’accentue, puisque l’association réhabilite successivement, 2 blocs opératoires de l’hôpital Rabia et de l’hôpital Sinoni, et l’année suivante, le bloc opératoire du PHCC de Bardarash et de Semmel. Ces actions de réhabilitation sont complétées par la fourniture d’équipements et de consommables ainsi que la formation du personnel médical local.

En février 2019, à l’occasion d’un voyage conjoint en Irak, La Chaîne de l’Espoir et le Centre de Crise et de Soutien (CDCS) décident de lancer un projet commun d’hôpital, en partenariat avec la Fondation Nadia's Initiative portée par Nadia Murad, colauréate du prix Nobel 2018, accompagnant la reconstruction de la ville de Sinjar, foyer historique de la population yézidie ayant subi les attaques et les persécutions de l’État Islamique.

Depuis, La Chaîne de l’Espoir a réhabilité un bloc opératoire au sein du seul centre de soins de santé primaires de Sinjar, encore sur pied. Ce nouveau plateau technique, inauguré en février 2020, a permis la réalisation de nombreuses opérations en autonomie, par les équipes médicales irakiennes.

Et, en novembre 2020, le Dr Éric Cheysson, président de La Chaîne de l’Espoir et Elsa Nègre, responsable du département Infrastructure & Equipements, se sont rendus à Sinjar pour poser, la première pierre du futur Centre Médical Français du Sinjar. Les travaux de construction de cette nouvelle infrastructure médicale démarreront au cours du premier trimestre 2021 et dureront 2 ans. Cette nouvelle étape dans la réhabilitation du système de santé irakien participe à la reprise des services médicaux de base et notamment l’accès à la santé à Sinjar afin de permettre et faciliter le retour des populations ayant fui la région.

Afghanistan : appui technique et extension de l'hôpital français de Kaboul

L’Institut Médical Français pour la Mère et l’Enfant (IMFE) de Kaboul est un hôpital construit et équipé par La Chaîne de l’Espoir ouvert en 2005, qui a depuis, permis de sauver la vie de milliers d’enfants en leur donnant accès à une médecine et une chirurgie répondant aux normes internationales les plus exigeantes.  L’IMFE est cogéré par La Chaîne de l’Espoir qui apporte son expertise en matière de formation médicale, et le Réseau de Développement Aga Khan qui en assure le fonctionnement général.

En 2020, La Chaîne de l’Espoir a organisé plusieurs missions d’audit et d’expertise technique pour identifier des problématiques de qualité d’eau distribuée à l’IMFE. Suite à ces missions, l’association a décelé des failles dans le système de traitement d’eau de l’hôpital. Ainsi, pour remettre à niveau le système défaillant et protéger les patients de toute contamination et infection, La Chaîne de l’Espoir livrera en mars 2021 à Kaboul, le matériel nécessaire à ces évolutions. Elle assurera également l’installation et la mise en service du matériel par des experts internationaux et formera les équipes afghanes à la maintenance du système.

En 2021, La Chaîne de l’Espoir et ses partenaires, avec le soutien de l’Agence Française de Développement, démarreront une étude préparatoire à la construction d’une extension de l’IMFE. Ce nouveau projet, encore à l’étude, permettra à l’IMFE de devenir à terme un Centre Hospitalier Universitaire de référence avec 550 lits, en élargissant aussi l’offre de services aux soins médico-chirurgicaux spécialisés pour l’adulte, et en développant la formation et la recherche. Cette 3ème phase de construction de l’hôpital, sera décomposée en 2 temps forts :

  1. Une phase d'études de 2 ans visant à préparer la construction d’un premier bloc de 50 lits ;
  2. La construction de l’extension qui commencera à partir de 2023.

Madagascar : vers une prise en charge complète des pathologies cardiaques

Encore aujourd’hui, à Madagascar, de très nombreux cas de cardiopathies ne sont pas dépistés chez les enfants, en raison de l’éloignement des centres de santé aux habitations, des faibles revenus des familles, ou encore par manque de formation et de matériel de dépistage au sein des centres de santé. De manière plus générale, la situation sanitaire à Madagascar est très précaire et dans un tel contexte, la chirurgie cardiaque infantile n’est pas considérée comme une priorité par les autorités sanitaires. Les capacités techniques, financières et ressources humaines, du pays, sont extrêmement limitées et ne permettent pas d’assurer la bonne prise en charge des cardiopathies infantiles.

C’est pourquoi, depuis 2018, La Chaîne de l’Espoir poursuit un programme de chirurgie cardiaque initié par Médecins du Monde dès 1994, avec le Centre Hospitalier de Soavinandriana et l’hôpital Félix Guyon de Saint-Denis de La Réunion, visant à apporter une aide médicale aux enfants malgaches atteints de malformations cardiaques. Depuis 1994, 80% des enfants malgaches dépistés et opérés l’ont été grâce à ce programme qui constitue l’une des seules alternatives de survie pour ces enfants. Mais, faute de moyens sur place, les enfants nécessitant une intervention à cœur ouvert sont pris en charge à l’étranger.

Pour remédier à cette problématique, La Chaîne de l’Espoir réhabilitera, en 2021, le bloc opératoire et le service de réanimation dédiés à la cardiologie et à la chirurgie cardiaque, du Centre Hospitalier Soavinandrina à Tananarive. Les travaux réalisés par les équipes locales de Bouygues Construction, débuteront au mois d’avril et prendront fin 6 mois plus tard. De nouvelles missions de chirurgie cardiaque à cœur ouvert seront réalisées dès la fin de l’année 2021.

À travers ce nouveau projet, La Chaîne de l’Espoir contribue à la réduction de la mortalité des enfants atteints de cardiopathies à Madagascar. Plus spécifiquement, cette réhabilitation de l’unité de chirurgie cardiaque permettra de soutenir la prise en charge locale des enfants ayant besoin d’une chirurgie à cœur fermé et d’assurer l’autonomisation du personnel médical malgache dans la prise en charge des cardiopathies pédiatriques nécessitant une opération à cœur ouvert.

Jusqu’ici, l’unique alternative pour ces enfants était l’évacuation à l’étranger, loin de leurs proches. Le personnel médical et paramédical sera formé aux spécificités de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert à travers des formations à l’étranger et des missions opératoires par compagnonnage. Cela permettra de renforcer le système de santé malgache à travers l’extension de l’offre de soins, le renforcement des compétences du personnel médical et paramédical, la réhabilitation d’une unité de chirurgie hautement spécialisée et enfin par la dotation d’équipements de pointe.

En 2021, La Chaîne de l’Espoir reprend ses activités sur le terrain

Lorsque la pandémie de Covid-19 a éclaté, La Chaîne de l’Espoir s’est réinventée pour pouvoir toujours venir en aide aux enfants. À ce titre, les nouvelles technologies nous ont permis de continuer à agir malgré l’impossibilité de se rendre sur le terrain. Il a par exemple été possible à distance de réaliser des consultations médicales grâce à la télémédecine ou de former nos partenaires sur place pour qu’ils puissent aider les enfants qui en avaient le plus besoin. En effet, depuis plusieurs années, La Chaîne de l’Espoir développe des techniques de consultation à distance. À l’origine, il s’agissait d’une réponse à des problèmes sécuritaires existant dans nos pays d’intervention. À l’heure de la crise sanitaire mondiale, ces innovations s’avèrent précieuses pour maintenir un niveau d’activités et d’accompagnement.

Les missions de La Chaîne de l’Espoir reprennent

Au début de la pandémie, la mise en place de mesures de confinement et l’arrêt du trafic aérien mondial ont empêché les médecins bénévoles de La Chaîne de l’Espoir de se déplacer hors de France et d’accéder directement aux enfants.

Aujourd’hui, il est de nouveau envisageable de se rendre sur le terrain pour poursuivre les actions de l’association dans ses différents pays d’intervention. Ainsi, La Chaîne de l’Espoir est en mesure de reprendre ses missions habituelles telles que les missions de sténoses caustiques, d’urologie, de chirurgie maxillo-faciale avec le noma et les fentes labiales ou encore les missions de chirurgie cardiaque comme en témoignent les premiers cœurs ouverts opérés au Burkina Faso avec l’équipe médicale locale à la mi-janvier 2021.

D’ailleurs, cette année devrait être l’occasion d’intervenir dans un nouveau pays : la Mauritanie, État d’Afrique de l’Ouest. Là-bas comme ailleurs, il s’agira pour La Chaîne de l’Espoir de contribuer au renforcement du système de santé afin d’offrir à chacun et, en particulier aux enfants, les mêmes chances de survie et de développement.

 

Des activités tributaires de l’évolution de la pandémie

Bien entendu, la reprise des activités de La Chaîne de l’Espoir sur le terrain en 2021 dépendra largement de l’actualité sanitaire mondiale. En effet, les nombreuses incertitudes liées à la Covid-19 invitent à faire preuve de la plus grande prudence et à demeurer extrêmement attentif à l’évolution de la crise sanitaire dans les différents pays d’intervention de l’association.

Toutefois, si les missions de La Chaîne de l’Espoir prévues cette année devaient être reportées, l’association a appris au cours des derniers mois et elle est désormais en capacité d’adapter son mode de fonctionnement pour venir en aide aux enfants, même à distance. En outre, La Chaîne de l’Espoir poursuit et renforce le soutien matériel apporté à ses partenaires dans les différents pays d’intervention à travers la fourniture de consommables et d’équipements. Ces derniers s’avèrent indispensables aux équipes médicales locales formées par l’association et, malheureusement, ils ne sont pas toujours disponibles sur place.

Qu'est-ce que la PCIME ?

Dans de nombreux pays à faible revenu, l’absence de matériel et de personnel médical, l’afflux irrégulier de malades et la pluralité de leurs pathologies, entravent l’efficacité de la prise en charge de jeunes patients. Afin d’apporter une réponse concrète et pérenne à cette problématique, une stratégie appelée « Prise en Charge Intégrée des Maladies de l'Enfant » (PCIME) a été instaurée. Une stratégie dans laquelle il convient de ne plus seulement s’attacher à la maladie et à ses symptômes, mais davantage au bien-être de l’enfant à travers une approche globale. De telle sorte qu’il est encouragé à multiplier les actions de prévention, conjointement aux actions curatives, couramment utilisées.

La Chaîne de l’Espoir renforce sa stratégie de prise en charge intégrée des maladies de l'enfant en 2021

En 2021, La Chaîne de l’Espoir souhaite encore davantage s’orienter vers cette stratégie de PCIME, qui se décline en 3 points clés :

I. L’amélioration des compétences du personnel soignant pour la prise en charge des patients

Depuis le début des années 2000 et l’organisation de missions chirurgicales incluant un volet formation, le transfert de compétences fait partie intégrante de La Chaîne de l’Espoir. Chaque venue dans un pays d’intervention est l’occasion pour les équipes médicales bénévoles de transmettre leurs savoir-faire et leurs connaissances. Malgré un contexte sanitaire difficile et incertain, l’amélioration des compétences du personnel soignant en vue d’optimiser la prise en charge des patients est amenée à se poursuivre en 2021, notamment à travers :

Les webinaires

L’an passé, l’épidémie de Covid-19 est venue mettre à mal un système efficace et bien établi. En effet, en raison du contexte sanitaire, les équipes de La Chaîne de l’Espoir se sont vues confronter à un problème inédit : la limitation de leurs déplacements. Rapidement, il leur a fallu trouver les moyens de rebondir. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2020, de nombreuses formations se sont déroulées à distance. Celles-ci ont principalement pris la forme de webinaires, autour de domaines variés (hygiène, médical, biomédical, radiologie…) où des spécialistes sont venus apporter leur expertise sur divers sujets (Covid, cardiopathie…). Au total, ce sont ainsi 72 formations de ce type qui se sont tenues. Désormais rodée à cette manœuvre, La Chaîne de l’Espoir est d’ores et déjà prête à réitérer l’exercice en 2021 alors que ce début d’année est malheureusement marqué dans de nombreux pays par une recrudescence de l’épidémie.

Les séances echoes®

Le programme echoes® met en relation lors de séances d’échographie, à distance et en direct, des experts de leur discipline avec des confrères du réseau hospitalier de La Chaîne de l’Espoir. Ainsi, les spécialistes peuvent désormais assister à l’examen de jeunes patients se trouvant à l’étranger, prodiguer de précieux conseils, et offrir un second avis afin d’obtenir le meilleur diagnostic possible. Les séances echoes® participent à la prise en charge intégrée des patients en ceci qu’elles permettent une aide au diagnostic. Elles participent également à la formation du personnel médical local, de façon continue, et sont très utiles pour l’identification des besoins en apprentissage.    

Ayant repris au cours du mois de janvier 2021, l’objectif de ces séances est dans un premier temps de rétablir une certaine régularité avec les centres les plus assidus au programme (tels que l’Afghanistan, le Burkina Faso, le Mali et Madagascar). Et, dans un second temps, de relancer les téléconsultations echoes® avec les centres qui ne se sont pour l’heure que ponctuellement connectés (tels que le Bénin, la Jordanie, le Togo et la Guinée).

L’apprentissage en autonomie

L’avenir incertain dans lequel nous plonge l’épidémie de Covid-19 pousse La Chaîne de l’Espoir à user davantage encore, de l’apprentissage en autonomie.

Depuis 2014, La Chaîne de l’Espoir apporte son soutien au Diplôme d’Études Spécialisées en Chirurgie Pédiatrique (DES-CP), développé en Afrique de l’Ouest. En 2021, elle s’engage à octroyer 5 nouvelles bourses à de nouveaux étudiants, devant se déplacer dans une capitale autre que celle de leur pays, pour y suivre la formation. Elle prolongera également entre 3 et 6 mois, celles de 5 anciens boursiers en fin de cursus.

Enfin, l’association participera à l’instauration d’un transfert de compétences techniques entre « pays du sud » qui permettra aux équipes du Centre Cuomo à Dakar, de se rendre régulièrement sur des périodes de 15 jours, au Centre Festoc, afin d’y accompagner leurs confrères maliens.

II. L’amélioration globale des systèmes de santé

Le système de santé englobe l’ensemble des organisations, des institutions, des ressources et des personnes ayant pour objectif de promouvoir, restaurer ou entretenir la santé.

Afin de l’améliorer, La Chaîne de l’Espoir travaille au renforcement des effectifs et des compétences du personnel médical mais aussi à la construction, la réhabilitation et l’équipement de structures de santé.  En 2021, l’accent sera également mis sur l’innovation et la santé scolaire.

L’innovation au service de la médecine

Depuis plusieurs années, La Chaîne de l’Espoir utilise l’innovation afin d’améliorer la prise en charge des jeunes patients. Pour cela, elle s’emploie notamment à équiper ses structures hospitalières partenaires de dispositifs médicaux et de logiciels de pointe.

Projet FMI

Après avoir lancé le programme echoes® en février 2015, La Chaîne de l’Espoir continuera en 2021 le développement de son projet FMI (fichier médical informatisé). Un logiciel permettant de saisir les données des patients pris en charge par La Chaîne de l’Espoir, mais aussi de centraliser et sécuriser le recueil des données médicales. L’objectif principal étant d’assurer un meilleur suivi des patients. Développé par la société MEDEO, le projet pilote a été conclu au cours de l’an passé et la phase 2 se tiendra en 2021. Elle comprendra l’intégration de différentes fiches médicales (fiche patient, fiche chirurgie cardiaque et fiche chirurgie orthopédique), mises au point après un intense travail de la part d’une équipe médicale de La Chaîne de l’Espoir. Étant une plateforme évolutive, le FMI intégrera à terme le dispositif echoes® en une seule et même interface. Un module de visioconférence est notamment prévu à cet effet. Une intégration qui présente l’avantage d’introduire l’importation de données des patients vus et diagnostiqués, ainsi que d’élargir l’offre des soins dans le domaine de la téléconsultation.  Actuellement, un plan de déploiement du FMI est en cours d’élaboration et le logiciel sera mis en place de manière progressive et par spécialité. 

Projet « Chaîne on call » 

C’est un soir, alors que la maternité de Kaboul est victime d’une attaque terroriste, que naît l’idée de « Chaîne on call ». En effet, durant ce drame, un bébé reçoit dans la cuisse une balle qui lui sectionne l’artère fémorale. Ayant des doutes quant à la procédure à suivre, le médecin de garde choisit d’appeler le Dr Éric Cheysson, président de La Chaîne de l’Espoir, afin d’obtenir des conseils… Grâce à son aide précieuse, sa vie est mise hors de danger. Mais ce terrible incident permet aussi de donner naissance à l’idée d’une permanence de médecins, constituée de référents prêts à répondre à distance, à des questions techniques ayant trait à leur spécialité. Si le projet initial se destinait d’abord aux situations d’urgence, il est rapidement étendu à la prise en charge de patients présentant des pathologies complexes. Au cours de l’année 2021, il s’agira donc dans un premier temps d’identifier les référents adéquats qui constitueront cette permanence, puis, dans un second temps, de la mettre en place. À long terme, ce projet devrait lui aussi s’intégrer à la plateforme FMI.  

Santé scolaire

En 2021, le programme « Ma santé, Mon Ecole, un enjeu collectif » se poursuivra au Togo et entamera sa dernière année. Les activités y seront donc très intenses et verront l’arrivée de 2 projets pilotes.

 

Projet Spiruline 

Au Togo, de nombreux enfants possèdent une alimentation déséquilibrée les menant à l’anémie. Leur santé fragilisée, leur capacité de concentration diminue et impacte le bon déroulement de leur scolarité. C’est pourquoi, une étude clinique sera menée sur la spiruline, une algue très riche en fer et en nutriments essentiels. L’objectif principal étant d’évaluer son efficacité dans le renforcement des réserves en fer des enfants. Ainsi, grâce à la fondation française Antenna, 117 enfants possédant un taux d’anémie inférieur à la norme recevront dès le mois de janvier et jusqu’à la fin du mois de mai, de la spiruline sous forme de complément alimentaire. Une évaluation des bienfaits de ce régime sera par la suite réalisée. Si l’étude venait à démontrer des résultats probants, la distribution de ces compléments sera alors étendue à davantage d’écoles au Togo.

Projet Ignace 

Ce projet pilote a pour objectif la détection des troubles sensoriels responsables de troubles d’apprentissage (problèmes ophtalmiques, d’ORL, moteurs…). Il sera mis en place dans 3 écoles à Lomé. Au mois de décembre 2020, le Dr Laurence Boutin, pédiatre à La Chaîne de l’Espoir, s’est rendue au Togo afin de former les enseignants et de leur transmettre les outils spécifiquement conçus pour la détection de ces troubles au Togo.

III. L’amélioration des pratiques familiales et communautaires en matière de santé

Depuis plusieurs années, La Chaîne de l’Espoir utilise la prévention et la sensibilisation afin de lutter contre les problématiques sanitaires auxquelles sont fréquemment confrontées les populations. Changer les mentalités et prévenir des dangers suffisent parfois à réduire considérablement l’apparition de certaines pathologies. C’est notamment le cas pour les patients atteint de sténoses caustiques, mais également pour ceux victimes de certaines pathologies maxillo-faciales.

Prévention et sensibilisation autour des pathologies maxillo-faciale

Au Burkina Faso, La Chaîne de l’Espoir souhaite poursuivre son programme de prévention et de prise en charge intégrée des patients atteints de pathologies maxillo-faciales, débuté en 2018. Celui-ci vise entre autres à réduire les cas de noma, une maladie survenant à la suite d’une gingivite non soignée et qui tue chaque année 80 000 enfants, essentiellement âgés de 2 à 6 ans. Ainsi, par des actions de sensibilisation et de prévention des populations et de la société civile, de formation des équipes locales et de prise en charge chirurgicale, La Chaîne de l’Espoir vise à apporter une réponse pérenne à ce problème. Les actions entreprises jusqu’aujourd’hui se prolongeront en 2021, notamment à travers :

  • La mobilisation des personnels de santé et des acteurs de la société civile des régions cibles à la sensibilisation et à la formation au noma et autres pathologies et malformations faciales.
  • La sensibilisation des populations et des leader coutumiers et religieux sur les moyens de prévention du noma et ses causes, sur les pathologies et malformations faciales et la détection des enfants qui en sont victimes.
  • La diffusion de spots radio de sensibilisation.

Cette campagne vise également à réduire les aprioris des populations locales, qui perçoivent très souvent ces pathologies comme le signe d’une malédiction et choisissent d’isoler et de rejeter les malades.

Prévention et sensibilisation dans la lutte des sténoses caustiques

Les brûlures œsophagiennes sont un fléau dans de nombreux pays en voie de développement. Principalement dues à des accidents domestiques et à l’ingestion de substances corrosives, elles empêchent l’enfant de s’alimenter correctement, allant parfois jusqu’à mettre sa vie en péril. C’est pourquoi depuis le 1er janvier 2018 et jusqu’au 31 décembre 2022, au Mali et en Côte d’Ivoire, un programme intégré de prévention, de sensibilisation, de renforcement de capacités et de prise en charge des brûlures œsophagiennes est mis en place. En 2021, il comportera la formation de 20 utilisateurs et revendeurs de soudes caustiques en Côte d’Ivoire, venant s’ajouter aux 34 référents déjà formés au Mali. L’objectif étant de créer un cercle vertueux afin que ceux-ci instruisent à leur tour d'autres utilisateurs et revendeurs sur les dangers des soudes caustiques. Des messages et outils d’information et de sensibilisation destinés à un public très large seront également distribués.

Le programme d’accompagnement des enfants hospitalisés évolue en 2021

Créé par Médecins du Monde en 1988, le programme d’accompagnement des enfants hospitalisés enrichit depuis le 1er janvier 2019 les actions menées par La Chaîne de l’Espoir pour la santé et le bien-être des enfants qui se trouvent en situation de vulnérabilité en France.

Un programme essentiel au bien-être des enfants hospitalisés

Ce programme s’adresse à des enfants hospitalisés en France, souffrant souvent de graves maladies, dont les parents sont absents ou se trouvent dans l’impossibilité d’être régulièrement présents à leurs côtés pendant leur hospitalisation, en raison d’un éloignement géographique, d’une situation familiale complexe, de difficultés psychosociales ou parce que les enfants dépendent de l’aide sociale à l’enfance (ASE).

Le programme d’accompagnement des enfants hospitalisés vise à leur apporter un soutien tant affectif que moral, essentiel à leur rétablissement, grâce aux visites régulières des bénévoles de La Chaîne de l’Espoir dans les établissements de santé partenaires en Île-de-France et à La Réunion.

Des contacts réguliers maintenus malgré le confinement

Pendant le premier confinement et en raison des règles édictés pour freiner la propagation de la pandémie, les visites des bénévoles aux enfants ont été suspendues pour éviter tout risque de contamination. Toutefois, les liens ont pu être préservés entre les bénévoles et les enfants à travers des appels téléphoniques ou l’envoi de cartes postales. Ces liens, précieux, ont pu être maintenus grâce aux auxiliaires de santé, aux infirmières ou encore aux psychologues présents au sein des établissements qui ont permis de faciliter des contacts réguliers, essentiels pour les enfants.

Programme d’accompagnement des enfants hospitalisés : retour sur 2019

Alors qu’en 2020, la pandémie de Covid-19 a empêché le bon déroulement du programme d’accompagnement des enfants hospitalisés, l’année 2019 a été riche de nombreux enseignements, chiffres et réalisations :

  • 111 enfants ont pu être soutenus,
  • Les accompagnants leur ont consacré plus de 11 000 heures de bénévolat,
  • 13 établissements de santé partenaires ont pris part à ce programme,
  • 64 % des enfants accompagnés étaient âgés de moins de 5 ans,
  • La durée moyenne d’accompagnement était de 8 mois avec de fortes disparités selon l’établissement concerné (16 jours dans certains hôpitaux contre plus de 700 jours dans les centres de santé de suite),
  • Au cours du dernier trimestre 2019, les bénévoles ont été rejoint par 20 nouveaux accompagnants suite à 2 sessions de recrutement à Paris ainsi qu’à Saint-Denis de La Réunion,
  • Chaque session de recrutement s’est accompagnée de formations de 3 jours, l’objectif étant de préparer les bénévoles à leur mission,
  • Tout au long de l’année, les bénévoles ont été soutenu par des psychologues et 33 groupes de parole ont vu le jour pour leur permettre de bénéficier d’un espace régulier d’écoute, d’expression de problématiques communes et de partage d’expériences,
  • Enfin, avec la formation continue, des bénévoles accompagnants ont pu assister à 3 conférences pour l’enrichissement de leurs connaissances sur des thématiques relatives notamment aux enfants hospitalisés.

Programme d’accompagnement des enfants hospitalisés : quels objectifs en 2021 ?

En 2021, le programme d’accompagnement des enfants hospitalisés devrait évoluer selon les 3 axes principaux suivants :

  • Son extension à de nouveaux établissements de santé en s’appuyant sur le réseau d’antennes régionales de La Chaîne de l’Espoir déjà en lien avec des structures en région dans le cadre de son activité de soins aux enfants en France,
  • Le renforcement de la présence de La Chaîne de l’Espoir au sein des établissements partenaires en accordant une plus forte visibilité à l’action de l’association pour atteindre un nombre plus grand d’enfants et répondre ainsi à des situations de détresse qui menacent leur équilibre et leur santé,
  • Son enrichissement par le développement de projets visant à l’amélioration du quotidien et du bien-être des enfants hospitalisés, en particulier les plus vulnérables, en étroite collaboration avec les établissements hospitaliers partenaires.

Les soins aux enfants étrangers en France : quelles perspectives pour 2021 ?

Depuis sa création en 1994, La Chaîne de l’Espoir fait venir en France des enfants étrangers dont les pathologies, souvent de nature cardiaque, ne peuvent pas être opérées dans leur pays d’origine, faute de moyens techniques, financiers et de compétences spécialisées.

Soins aux enfants en France : quel bilan en 2019 ?

En 2019, ce sont 85 enfants qui sont venus en France pour y être opérés de pathologies cardiaques, neurologiques, urologiques ou encore orthopédiques. Accueillis par les familles d’accueil bénévoles de La Chaîne de l’Espoir, ces enfants ont pu bénéficier de soins auprès de structures hospitalières partenaires de l’association comme le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Caen, le Centre Hospitalier Régional et Universitaire (CHRU) de Tours ou le CHU de Toulouse.

Ainsi, 75 enfants ont été opérés avec succès, 9 enfants sont retournés dans leur pays sans opération car leur maladie était trop sévère ou ne nécessitait aucune intervention chirurgicale. Enfin, un enfant est malheureusement décédé avant son arrivée.

Pour qu’un enfant puisse venir en France pour y être opéré, 3 conditions doivent être satisfaites :

  • l’enfant doit souffrir d’une pathologie curable en un seul geste opératoire,
  • sa famille doit être sans ressources ni possibilité de le faire opérer,
  • l’enfant doit être mineur.

À noter qu’en de rares occasions, des adultes sont intégrés au programme car, étant enfants, ils avaient été pris en charge par l’association. Enfin, chaque enfant malade qui vient en France pour une opération fait l’objet d’un diagnostic préalable réalisé par les correspondants locaux de La Chaîne de l’Espoir comme le Dr Nivo à Madagascar.

Soins aux enfants : des familles d’accueil exemplaires pendant le confinement

Quand la pandémie de Covid-19 s’est déclarée en France au début de l’année 2020, 17 enfants étrangers venus essentiellement d’Afrique et souffrant de pathologies cardiaques se trouvaient ici. S’ils ont été opérés, Luca, Kadiatou ou Assouwa ont dû être confinés dans leurs familles d’accueil à Toulouse, à Lyon ou en Île-de-France. Ces familles d’accueil, généreuses et dévouées, ont joué pleinement leur rôle et répondu présent pour permettre aux enfants de patienter jusqu’à leur retour dans leur pays d’origine.

Conséquence du confinement et des mesures sanitaire prises pour endiguer la propagation de la pandémie : les arrivées d’enfants initialement prévues à ce moment-là ont été reportées à une date ultérieure.

Soins aux enfants en France : le programme reprend un rythme presque normal

Alors qu’ils devaient arriver pendant le confinement, des enfants comme Laurencia, Doudedji, Arielle ou Precious ont enfin pu venir en France pour y être opérés. Après plusieurs mois d’attente, l’état de santé de nombreux enfants était dégradé et il a fallu toute l’expertise des équipes médicales des hôpitaux partenaires de La Chaîne de l’Espoir pour les opérer.

Tel est le cas par exemple de la petite Laurencia, âgée de 18 mois à son arrivée du Bénin le 16 novembre 2020 pour être opérée d’une Tétralogie de Fallot au CHU de Bordeaux. Elle faisait partie de ces enfants qui devaient être pris en charge plus tôt dans l’année lorsque les vols internationaux ont subitement été cloués au sol. D’ailleurs, l’état de santé de Laurencia s’était tellement aggravé qu’elle a été opérée dans les 48 heures suivant son arrivée en France. Heureusement, grâce à l’expertise des médecins du CHU de Bordeaux, Laurencia été sauvée. Pourtant, son pronostic vital était engagé en raison de sa faiblesse et de l’état d’avancement de sa maladie. Après quelques jours sous surveillance à l’hôpital, elle est rentrée dans sa famille d’accueil pour sa convalescence.

Malheureusement, la situation sanitaire ne s’améliore pas et de nouvelles restrictions d’entrée sur le territoire français sont entrées en vigueur le 18 janvier 2021 pour les voyageurs en provenance de tout pays hors de l’Union européenne. Il est désormais impératif de présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures et de s’isoler pendant 7 jours avant la réalisation d’un nouveau test. Ces mesures concernent directement les enfants accueillis par La Chaîne de l’Espoir dans le cadre du programme des soins aux enfants étrangers en France.