Vécu d’une mission: le Dr Roux témoigne

Daniel se souvient encore très bien de sa première mission à Kaboul. C’était le 8 avril 2006. Opération à cœur ouvert d’une fillette de 4 ans. Depuis lors, il est reparti en Afghanistan une douzaine...

Daniel se souvient encore très bien de sa première mission à Kaboul. C’était le 8 avril 2006. Opération à cœur ouvert d’une fillette de 4 ans. Depuis lors, il est reparti en Afghanistan une douzaine de fois ; Kaboul (l'Afghanistan) reste une terre difficile. Les tensions, toujours fortes. L'absence de système de santé. Les soins trop chers pour la moitié des habitants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dans ce pays le taux de mortalité infantile (25,7%) figure parmi les plus élevés au monde.
Pour les professionnels de l’humanitaire le défi est multiforme, car les problèmes à surmonter restent énormes. Vingt-quatre années de conflits ont anéanti le développement humain, les infrastructures et le système de santé. Sauver une vie signifie aussi faire face à l’éloignement géographique,  aux limites de communication avec les familles et surtout assurer la sécurité. Daniel ne cache pas que cela peut être difficile de rester enfermé dans un hôpital pendant deux semaines.
Partir en Afghanistan, c’est travailler pour sauver la vie des enfants malades. Là-bas, il n'y a qu’une seule faculté de médecine et l’IMFE est l'unique hôpital doté de standards européens. Les chirurgiens cardiaques français et afghans travaillent en étroite collaboration. Pour ces derniers, souvent c'est la seule façon de se former et passer à la pratique : il n’y a pas d’école de médecine cardiaque en Afghanistan. Travailler à La Chaîne de L’Espoir, pour Daniel, signifie aussi participer à la reconstruction du pays.