Revenir en arrière 08/03/2020 - journée des droits de la femme

Journée des droits de la femme 2020

Journée de la femme 2020 : les femmes au cœur de La Chaîne de l’Espoir

Qu’elles soient "mamans d’accueil", sages-femmes, médecins, en charge de la construction d’hôpitaux, coordinatrices, infirmières ou encore anesthésistes, les femmes sont au cœur des actions de La Chaîne de l’Espoir. En cette Journée des droits de la femme 2020, nous avons souhaité mettre à l’honneur ces femmes qui brillent par leur engagement et leur dévouement en faveur des enfants qui en ont le plus besoin.

Sopheap Phuong, secrétaire médicale au Cambodge

Secrétaire médicale à l’hôpital Calmette de Phnom Penh, au Cambodge, Sopheap Phuong est, depuis plusieurs années, le relais de La Chaîne de l’Espoir sur le terrain. Son rôle, essentiel, consiste à réceptionner des dossiers médicaux d’enfants malades, à nous soumettre des cas d’enfants et à gérer les consultations médicales sur place.

Plus loin, Sopheap Phuong mène un véritable travail d’investigation lorsqu’elle retranscrit sur des fiches médicales toutes les informations pertinentes concernant les enfants qui vont être opérés (état civil, situation familiale, profession des parents, état de santé de ces derniers, moyen de transport utilisé pour se rendre à l’hôpital,…). Et, chaque mois, La Chaîne de l’Espoir reçoit les fiches médicales des enfants qui ont été pris en charge ainsi qu’un rapport indiquant le nombre d’enfants opérés avec succès.

Le travail accompli par Sopheap Phuong s’avère immense et éprouvant : chaque mois, elle reçoit près de 500 dossiers. En fonction des pathologies concernées et des moyens disponibles sur place, elle et son équipe sélectionnent les enfants qui pourront être opérés. Selon elle, un "moment difficile" qui permet toutefois de sauver de nombreux enfants.

Des femmes engagées avec La Chaîne de l’Espoir

Depuis la création de La Chaîne de l’Espoir en 1994 à l’initiative du Pr Alain Deloche et du Dr Éric Cheysson, nombreuses sont les femmes qui, par leurs actions, ont contribué à venir en aide aux enfants démunis du monde.

En mars 2015, Agnès Simon, sage-femme bénévole, déclarait au sujet du Pôle Mère-Enfant de l'Institut Médical Français pour la Mère et l'Enfant (IMFE) de Kaboul : "Ce projet est capital, bien au-delà de sa dimension sanitaire. Il porte aussi en lui un impact sociétal fort, en concentrant son action en faveur des femmes, en rappelant leurs droits fondamentaux, en leur rendant une place à part entière dans la société afghane."

Pédiatre et coordinatrice pour le programme Haïti au sein de La Chaîne de l’Espoir, Laurence Boutin œuvre au développement dans le pays d’un réseau médical et de prise en charge d’enfants dépistés pour favoriser leur réussite scolaire. Pour mémoire, La Chaîne de l’Espoir a lancé en 2010 un programme de santé scolaire dans la commune des Abricots située à plus de 10 heures de bus de la capitale Port-au-Prince et n’offrant aucun soin adapté sur place.

Porté par Constanza Aguilera, le Pôle Innovation veut démocratiser l’accès à une médecine de qualité et assurer une formation médicale partout. Un tel objectif s’illustre notamment à travers le dispositif echoesGYN-OBS®. Extension du programme echoes®, il permet d’offrir aux femmes enceintes un suivi échographique de qualité durant leur grossesse. Ainsi, il est possible de diagnostiquer en amont d’éventuelles anomalies et de prévenir les complications lors de l’accouchement, réduisant la mortalité chez la mère et l’enfant.

Runa Khan, fondatrice de l’association partenaire Friendship

À l’occasion de la Journée des droits de la femme 2020, nous vous invitons à revoir ou découvrir ci-dessous l’interview de Runa Khan, fondatrice de Friendship, partenaire de La Chaîne de l’Espoir au Bangladesh.

Cette association met en œuvre et soutient des programmes d’aide humanitaire et de développement dans ce pays d'Asie du Sud, figurant parmi les premières victimes du dérèglement climatique.

Dans les premiers instants de cette vidéo, Runa Khan évoque les circonstances de la création de Friendship : "L’association est née d’un profond sentiment d’injustice à la vue de tout ce qu’enduraient ceux qui m’entouraient : la pauvreté, des enfants sans espoir,…. Cela a suscité une profonde colère en moi et c’est alors que j’ai lancé une association en faveur du développement des communautés".

En tant que dirigeante de Friendship, Runa Khan est fréquemment amenée à faire des choix difficiles. Ainsi, elle déclare : "Un problème profond auquel je suis confronté, c’est celui de devoir prendre des décisions. Par exemple, un docteur vient me voir et me dit qu’un enfant doit être opéré du cœur. Mais, je dois dire "non" car il s’agit d’une seule personne et nous devons agir pour en sauver des centaines. C’est un combat que je dois mener tous les jours."

Citoyenne française, Runa Khan en est reconnaissante estimant que cela lui a permis d’être "en contact avec des gens merveilleux" avant d’ajouter : "je pense que, si des associations comme La Chaîne de l’Espoir travaillent avec nous, nous pouvons faire quelque chose d’extrêmement solide pour les populations sur le terrain".