Revenir en arrière 01/09/2023 - Océan Indiensanté scolairechirurgie cardiaquemadagascarComoresMozambiquetogoIndeNépalhaiti

Notre action se déploie dans l’Océan Indien et se renforce au Togo, en Inde, au Népal et en Haïti

 

À travers ses actions et missions, La Chaîne de l’Espoir cible en priorité les personnes vulnérables, particulièrement les enfants et les femmes, et elle privilégie une logique d’intervention intégrée visant notamment à l’autonomie des équipes médicales locales. C’est ainsi que nous avons identifié 2 projets à fort potentiel d’impact - l’un dans l’Océan Indien et l’autre commun à plusieurs pays (Togo, Inde, Népal et Haïti). Objectif : faire émerger un système de santé durable, performant et ouvert à tous. Présentation.


 

Favoriser l’accès à la chirurgie cardiaque aux enfants démunis dans l’Océan Indien 

Sur le continent africain, les maladies cardiaques entraînent chez les enfants un taux particulièrement élevé de mortalité et de morbidité. En cause, les difficultés de diagnostic et le manque de ressources financières auxquels s’ajoutent l’insuffisance d’une expertise médicale spécialisée, un manque d’infrastructures sanitaires et une offre de soins trop longtemps concentrée sur les patients adultes.

 

  • Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 0,5 à 3 % des enfants en âge d’être scolarisés souffrent de malformations cardiaques sévères,
  • D’après la revue scientifique médicale The Lancet, 33 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté suite au paiement de soins chirurgicaux,
  • Selon l’OMS, on compte 0,7 spécialiste (chirurgie, anesthésie, obstétrique) pour 100 000 habitants contre les 20 à 40 spécialistes recommandés.

 

Pour réduire la mortalité infantile en Afrique de l’Est et dans l’Océan Indien, La Chaîne de l’Espoir, avec l’aide de partenaires locaux, renforce ses actions afin de répondre aux besoins des enfants démunis atteints de maladies cardiaques et nécessitant une prise en charge chirurgicale. Ces partenaires locaux sont nombreux : 

  • À Madagascar : le Centre hospitalier de Soavinandriana,
  • Aux Comores : le Centre Hospitalier National El-Maarouf, l’Hôpital Hombo - CHRI Anjouan et l’association locale Maeecha, 
  • Au Mozambique : l’Institut du Coeur de Maputo,
  • À La Réunion : le CHU Félix Guyon de Saint-Denis.

 

Les objectifs fixés pour ce programme, qui correspondent à un besoin de financement estimé à 500 000 euros par an pendant 3 ans, sont les suivants : 

  • Financer l’accès à la chirurgie cardiaque des enfants défavorisés,
  • Renforcer durablement les compétences du personnel des unités chirurgicales,
  • Garantir la détection et le référencement des enfants cardiaques,
  • Promouvoir la coopération médicale et scientifique entre les pays concernés.

 

Quant aux actions qui viennent s’inscrire dans le cadre de ce programme de chirurgie cardiaque pédiatrique en cours de renforcement à Madagascar et à déployer dans l’Océan Indien, les voici listées ci-dessous : 

  • Organisation de campagnes de dépistage en milieu scolaire et non scolaire,
  • Réalisation d’opérations chirurgicales simples et complexes à coeur ouvert en compagnonnage (assurer un transfert de compétences durable des médecins experts vers les médecins locaux), par les seules équipes médicales de La Chaîne de l’Espoir ou en autonomie totale par les équipes locales,
  • Suivi post-opératoire des enfants pris en charge dans le cadre de notre programme,
  • Formation des médecins et personnels paramédicaux aux signes révélateurs des pathologies cardiaques chez l’enfant.

 

À court et moyen terme, le programme se caractérise par un impact à la fois direct, immédiat et durable. Ainsi, d’ici 2025, nous prévoyons : 

  • Près de 500 enfants bénéficiaires,
  • 40 opérations (25 à Madagascar et 15 au Mozambique),
  • 420 consultations cardiaques (150 à Madagascar, 180 aux Comores et 90 au Mozambique),
  • 25 personnels médicaux et paramédicaux formés en cardiologie et chirurgie pédiatrique (13 à Madagascar, 10 au Mozambique et 2 aux Comores).

Et, après 2025, chaque enfant atteint d’une pathologie cardiaque pourra être diagnostiqué et bénéficiera de l’opération chirurgicale dont il a besoin.

 

Deux acteurs dessinent le contexte malgache et l’impact positif du programme pour la Grande île. Chirurgien thoracique et cardio-vasculaire au CHU Félix Guyon de Saint-Denis de La Réunion et médecin bénévole de La Chaîne de l’Espoir, le Dr Jean-François Delambre rappelle les difficultés d’accès aux soins des enfants malades du cœur : « Notre objectif est de créer sur place une structure qui permettra de prendre en charge les enfants malgaches afin qu’ils puissent être opérés à cœur ouvert. Actuellement, il y a des milliers d’enfants qui ne peuvent pas être pris en charge. Bien entendu, cette entreprise a un coût : pour opérer un petit malade à Madagascar, le coût est d’environ 5 000 €. Nous avons donc besoin de la générosité de tous pour rendre ceci réalisable et pour pouvoir opérer ces enfants qui n’ont pas la chance d’être nés au bon endroit. » Coordinatrice de La Chaîne de l’Espoir à Madagascar, le Dr Nivohanta Ramamonjiosoa évoque la perspective de pouvoir réaliser prochainement les premiers cœurs ouverts de l’histoire médicale malgache : « Je travaille avec le Docteur Delambre depuis plus de 20 ans. Avec son équipe, il effectue deux missions par an à Madagascar, pour diagnostiquer des enfants de moins de 18 ans atteints de cardiopathies. Grâce à leur intervention, depuis 2016, l’équipe médicale du Centre Hospitalier de Soavinandriana est autonome sur la prise en charge des opérations à cœur fermé. Cela fait plusieurs années maintenant que nous avons très envie, et besoin, de réaliser des opérations à coeur ouvert. Grâce à ce projet développé par La Chaîne de l’Espoir, concernant notamment la réhabilitation et l’équipement du bloc de chirurgie cardiaque, notre rêve va enfin devenir une réalité ! »


 

Intégrer la santé à l’école pour sensibiliser, dépister et soigner les enfants au Togo, en Inde, au Népal et à Haïti

Dans les pays les plus pauvres, les enfants sont exposés à des risques multiples de vulnérabilité. On peut citer pêle-mêle la pauvreté, l’absence d’accès à l’éducation et aux soins, la malnutrition, les violences, les dangers de la rue, les inégalités de genre, les atteintes à leurs droits… Conséquences : leur bon développement et leur avenir en tant qu’adultes autonomes sont en péril.

 

  • Selon la NFHS, 15 % des enfants de 5 à 17 ans sont exploités en Inde (travail, prostitution, gang,...),
  • 25 % des filles et 17 % des garçons travaillent quotidiennement au Népal,
  • 45 ‰ des enfants décèdent avant l’âge de 5 ans au Togo.

 

Pour réduire les inégalités de santé et favoriser la réussite scolaire là où les enfants sont les plus en danger, La Chaîne de l’Espoir déploie des programmes de santé scolaire efficients. Une telle initiative permet d’empêcher l’apparition, l’aggravation, l’extension des maladies ainsi que leurs conséquences à long terme. La bonne santé est la condition nécessaire à une éducation de qualité. Inversement, une éducation favorable donne aux enfants et aux familles les clés d’une amélioration durable de leur santé.

 

Les objectifs fixés pour ce programme, qui correspondent à un besoin de financement estimé à 378 000 euros par an pendant 3 ans, sont les suivants : 

  • Garantir l’accès gratuit des enfants défavorisés aux soins de base,
  • Améliorer la santé des enfants par des actions de soins et de prévention,
  • Assurer l’accès des enfants à une éducation de qualité,
  • Pérenniser leur scolarisation.

 

Voici la liste des actions à mener pour la réalisation des objectifs précités : 

  • Accès aux soins : visites médicales, consultations bucco-dentaires, dépistage des troubles de l’apprentissage, création de centres de santé dans les écoles, déploiement de cliniques mobiles, distribution de médicaments, de lunettes…,
  • Nutrition : financement des repas de cantine pour garantir l’assiduité des élèves et leur attention en classe, distribution de snacks, prise en charge de la malnutrition…,
  • Réussite scolaire : fourniture de matériel scolaire, soutien au fonctionnement des écoles, formation des enseignants à la détection des troubles, amélioration des infrastructures et conditions d’accueil, assainissement…
  • Bien-être et développement : activités périscolaires visant la confiance en soi, la promotion des droits de l’enfant ou encore la non-violence en milieu scolaire, création de centres d’accueil en relais de l’école…,
  • Éducation à la santé : sensibilisation des élèves et des familles pour prévenir les maladies évitables, assurer la continuité et l’épanouissement de leur scolarité et leur transmettre durablement les bons gestes, éducation sexuelle et reproductive pour, notamment, prévenir les abus, les mariages forcés ou les grossesses précoces, distribution de kits d’hygiène….

 

Ce programme à l’impact direct, immédiat et durable se caractérise déjà par des avancées et réalisations significatives.

En Inde

  • 1 500 enfants en danger suivis médicalement,
  • 1 350 enfants soutenus dans leur scolarité et leur bien-être,
  • 40 000 consultations médicales réalisées en 2022.

Au Togo

  • Plus de 21 000 élèves bénéficiaires au sein de 16 établissements scolaires,
  • 500 élèves vulnérables aidés individuellement.

Au Népal

  • 9 700 enfants et 7 000 familles bénéficiaires,
  • 41 écoles et 4 centres régionaux accompagnés.

En Haïti :  

  • 2 500 élèves soutenus et 10 écoles accompagnées.

 

Chef de mission de notre bureau Togo-Bénin, Espoir Datchidi témoigne : « Les interventions en santé scolaire ont significativement impacté les connaissances et les pratiques dans les écoles. De 2019 à 2021, le taux des violences engendrées par les enseignants sur leurs élèves s’est réduit. Le taux des élèves ayant connaissance du risque de grossesse précoce a augmenté, entraînant une réduction de 25 % des grossesses précoces dans les établissements. L’éducation à la santé, le dépistage et la prise en charge des troubles d’apprentissage ont indubitablement fait tache d’huile dans les comportements et les pratiques des bénéficiaires des communautés scolaires de notre zone d'intervention. » Le Dr Laurence Boutin, pédiatre, directrice médicale adjointe et référente de santé scolaire à La Chaîne de l’Espoir, confirme l’impact positif de nos programmes de santé déployés dans les écoles qui permettent de « détecter précocement les troubles chez les écoliers » avant de compléter : « De même la sensibilisation des enfants et de la communauté éducative aux thèmes principaux comme l’hygiène, la nutrition et la prévention des accidents domestiques est une vraie valeur ajoutée pour un environnement sain et pour le développement des enfants dans ces pays. »

 

Soutenez nos programmes à fort potentiel d’impact