Revenir en arrière 01/10/2021 - sourireenfantNomamaxillo-faciales

Journée mondiale du sourire

Chaque année, la Journée du sourire, aussi appelée « World Smile Day », est célébrée dans le monde entier le 1er vendredi du mois d'octobre. Initiée en 1999 par Harvey Ball, artiste américain principalement connu pour la création du fameux smiley en 1963, cette journée a pour objectif de promouvoir les actes délibérés de gentillesse. Mais c’est aussi, l’occasion pour nous, de mettre en lumière les programmes de La Chaîne de l’Espoir dédiés au soin des pathologies maxillo-faciales et de noma et ainsi rappeler l’importance de la prise en charge de ce type de pathologies pour l’intégration sociale des enfants.

Les pathologies maxillo-faciales : des maladies mal connues et mal soignées

Pour cause de contraintes financières, de manque d’infrastructures ou d’éloignement, l’accès aux soins médicaux et chirurgicaux nécessaires est difficile dans les pays en voie de développement. Certaines affections qui pourraient être traitées rapidement s’aggravent au point de menacer la vie des enfants.

Les fentes labiales, palatines et labiopalatines : une affection de la cavité buccale, de la lèvre et du palais, lorsque des parties de tissus n’ont pas fusionné correctement, se traduisant par l’apparition d’un sillon au niveau des lèvres ou du palais. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les fentes labiales et palatines représentent la première malformation congénitale de la face, affectant environ 1 naissance d’enfant sur 500 à 700.
Le noma : une maladie nécrosante destructrice de la bouche et du visage. Il touche principalement les enfants de 2 à 6 ans souffrant de malnutrition, vivant dans l’extrême pauvreté, et dont le système immunitaire est affaibli. Déclaré problème de santé publique par l’OMS en 1994, le noma fait partie des pathologies buccodentaires classées comme le 4ème fléau mondial après le paludisme, le sida et les maladies cardiovasculaires.

La détection précoce de ces pathologies permet d’éviter des souffrances, des handicaps et des décès, mais aussi l’exclusion sociale qu’elles peuvent causer. A contrario, en cas de diagnostic tardif, la prise en charge de la maladie peut nécessiter une chirurgie réparatrice et représenter un coût considérable pour les familles des victimes.

Comme tous les pays du Sahel, le Burkina Faso est particulièrement touché par cette problématique de santé publique. Dans ce pays, La Chaîne de l’Espoir et ses partenaires dressent le constat que le noma et les autres pathologies et malformations maxillo-faciales sont mal connues des populations et du personnel médical. Pour remédier à ces difficultés, La Chaîne de l’Espoir a initié le « Projet de prévention et de prise en charge intégrée des enfants souffrant du noma et de pathologies et malformations faciales au Burkina Faso ».

 

« World Smile Day » : les origines de la Journée mondiale du sourire

Chaque année, la Journée du sourire a lieu le 1er vendredi du mois d’octobre. Créé à l’initiative de l'artiste américain Harvey Ball et fêtée tous les ans depuis 1999, cette journée a pour symbole par le smiley - on parle plutôt aujourd'hui d'emoji - bien connu, à savoir une tête jaune affichant un sourire éclatant. Après la mort de l'artiste en avril 2021, la « Harvey Ball World Smile Foundation » voit le jour afin de lui rendre hommage avec pour slogan est « Improving our world one smile at a time » (« Améliorons le monde au travers d’un sourire »). D'ailleurs, c'est cette fondation qui, tous les ans, sponsorise la Journée mondiale du sourire. 

 

Projet de prévention et de prise en charge intégrée des enfants souffrant du noma et de pathologies et malformations faciales au Burkina Faso

Mis en œuvre depuis le 1er janvier 2018, ce projet vise à apporter une réponse multidimensionnelle et réplicable de lutte contre le noma et les autres pathologies et malformations faciales des régions cibles au Burkina Faso, à travers des actions de prévention, de sensibilisation et de prise en charge médico-chirurgicale. Ce projet est mis en place dans 4 régions du pays : la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Centre-Nord et le Nord, au bénéfice des agents de santé et relais communautaires, des radios, des leaders coutumiers, des personnels médicaux et paramédicaux locaux, des habitants des villages et des enfants touchés par ces pathologies.

Le projet s’articule autour de 3 axes :

  • Mobiliser les personnels de santé et les acteurs de la société civile des régions concernées en les sensibilisant et en les formant aux spécificités du noma et des autres pathologies et malformations faciales.
  • Sensibiliser les populations des zones ciblées et les leaders coutumiers et religieux aux moyens de prévention, aux causes de ces pathologies et à la détection des enfants.
  • Détecter, soigner et opérer les enfants burkinabés atteints de pathologies et malformations faciales en formant les équipes médicales locales.

 

Les Sourires de l’Espoir : redonner le sourire aux enfants victimes de malformations faciales

Le programme de chirurgie réparatrice du visage « Les Sourires de l’Espoir », initié en 2007, est lui aussi dédié à la prise en charge de pathologies et malformations maxillo-faciales : fentes labiales, fentes palatines ou labiopalatines, tumeurs, séquelles de brûlures ainsi que les séquelles de noma.

À raison de 6 missions par an, près de 300 enfants malades sont pris en charge et opérés au Bénin, au Burkina Faso et au Mali.

Ces missions de chirurgie, organisées dans des structures hospitalières locales, sont dédiées à la réalisation d’opérations, mais aussi de formations pratiques lors des interventions et théoriques, à destination des jeunes diplômés de pédiatrie, chirurgie pédiatrique, chirurgie maxillo-faciale et anesthésie. En parallèle des missions, La Chaîne de l’Espoir et ses partenaires locaux, mènent des actions de prévention et de sensibilisation aux particularités de ces pathologies auprès de la population, des acteurs de la société civile et du personnel médical.

À travers ses différents programmes, La Chaîne de l’Espoir tente chaque année de redonner le sourire à des centaines d’enfants souffrant de malformations faciales et ainsi les prémunir de l’exclusion sociale, et leur sauver la vie.